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Toujours plus d’absentéisme de longue durée dans le secteur privé

En moyenne, 7% des travailleurs sont absents un jour de travail moyen pour cause de maladie ou en raison d’un accident de la vie privée. Parmi ceux-ci, plus de 40% sont malades pendant plus d’un an, relève vendredi une étude du responsable RH Securex.

Depuis 2001, la progression de l’absentéisme dans le secteur privé est quasi continue, souligne Securex. Elle atteignait au cours des six premiers mois de l’année 6,93% dans les entreprises comptant jusqu’à 1.000 travailleurs, contre 6,70% en 2017.

Si le pourcentage de maladie de moyenne durée (entre un mois et un an) est resté stable, celui de maladie de longue durée (plus d’un an) a augmenté de 4%, et celui de maladie de moins d’un mois a connu une hausse de 6%.

La part de maladie longue durée gagne en effet chaque année du terrain, relève le spécialiste RH. « En 2001, la part d’absences de longue durée s’élevait à 25% du pourcentage de maladie total. En 2018, ce chiffre s’élève déjà à 41% au premier semestre. » Les travailleurs de plus de 50 ans sont principalement concernés (60%, contre 29% chez les 30-49 et 5% pour les moins de 30 ans). Cependant, l’augmentation est proportionnellement plus forte dans les catégories d’âge plus jeunes depuis 2001.

L’explication de cette évolution marquée de l’absentéisme de longue durée n’est donc pas seulement à chercher du côté du vieillissement de la population. « Outre les douleurs musculaires et articulaires, les problèmes psychosociaux ont également gagné en importance », note Heidi Verlinden, HR Research Expert Securex.

Le spécialiste RH s’attend néanmoins à un ralentissement de l’augmentation de l’absentéisme de longue durée d’ici la fin de l’année. « Nous observons au premier semestre une augmentation du nombre de demandes de réintégration de la part des employeurs et des médecins-conseil. »

L’étude de Securex a été menée auprès de 25.542 employeurs et 201.976 travailleurs du secteur privé et se veut représentative pour les entreprises jusqu’à 1.000 employés.

Même malades, les indépendants ont du mal à lever le pied

Deux travailleurs indépendants à titre principal sur trois continuent à travailler, même s’ils sont malades, selon une enquête réalisée par le fournisseur de services en ressources humaines Acerta auprès de 2.561 indépendants.

Seule la grippe semble arrêter les indépendants: 50% des sondés affirment suspendre leur activité s’ils sont atteints du virus.

Pourquoi ces travailleurs ne lèvent-ils pas le pied? Pour 59,3% d’entre eux, arrêter de travailler équivaut à une perte de revenu. Les délais convenus avec des clients ou des fournisseurs les maintiennent également au travail (55,5%), tandis que 14,9% affirment vouloir se tenir à leurs horaires d’ouverture.

Acerta note que 7% des indépendants ne bénéficient pas d’une assurance complémentaire en cas de maladie de longue durée.

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