Bruno Tobback © Belga

Tobback et Crombez: deux candidats, deux visions peu divergentes

Les visions défendues par les deux candidats à la présidence du sp.a, le sortant Bruno Tobback et son challenger John Crombez, présentent peu de divergences si l’on s’en tient à leurs déclarations d’intention reçues par les 55.000 membres du parti à l’expiration du délai d’introduction des actes de présentation.

Il est beaucoup question dans leurs projets de contacts plus soutenus avec la société civile, de renforcement des sections locales et de la nécessité d’instaurer une allocation universelle.

L’actuel président et l’ex-secrétaire d’Etat fédéral dressent également des constats fort semblables sur les menaces qui pèsent sur le système social, les dangers des coalitions de centre-droit et les inégalités croissantes.

On sent toutefois poindre quelques divergences lorsque les deux candidats évoquent l’importance d’un bureau d’étude fort au service du parti. Cela n’aurait de sens que si « les kilos d’analyses, les enquêtes et les déclarations » étaient traduites en actions, précise John Crombez.

La personnalité des deux adversaires constituera également un élément de la campagne qui doit conduire à l’élection présidentielle en juin prochain. Les militants méritent une équipe dirigeante qui « travaille d’arrache-pied », s’engage sur la même voie, et « fait ce qu’elle dit », écrit John Crombez dans une critique à peine voilée de l’action du président sortant. Le parti doit être animé par un « groupe », « pas par une personne ou un quarteron », insiste-t-il.

De son côté, Bruno Tobback semble réfuter les critiques proférées par certains socialistes flamands à l’égard d’une direction jugée autoritaire. Il met en avant l’importance de « la discussion » et de la « famille » socialiste, rejetant « l’individualisme » et défendant « la camaraderie ».

Au-delà, John Crombez souhaite avancer sur le décumul, attirer plus de jeunes sur les listes, évoluer vers une économie plus respectueuse de l’environnement, renforcer le rôle du parti au sein des socialistes européens. Bruno Tobback plaide en faveur de la suppression des intérêts notionnels, défend la nécessité d’organiser la formation idéologique ainsi que les initiatives à caractère coopératif.

Un élément est partagé sans discussion par les deux protagonistes: il y a du pain sur la planche alors que le parti est appelé à évoluer pour quelques années dans l’opposition, un confinement duquel il entend sortir en proposant « une alternative enthousiasmante et sociale ».

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