© Hélène De Mévius

Thomas d’Ansembourg : « je veux rencontrer Frédéric Deborsu »

A l’occasion de la sortie de Question(s) royale(s), tout le monde a découvert Thomas d’Ansembourg, comte devenu psychothérapeute et auteur à succès. Il a accepté de rencontrer Le Vif/L’Express, de raconter son parcours atypique, de parler de Philippe. Mais aussi de Frédéric Deborsu : « Il a causé du mal et je veux qu’il le reconnaisse. »

Portrait et interview de Thomas d’Ansembourg dans Le Vif/L’Express de cette semaine.

La dernière fois qu’ils se sont parlés, c’était le samedi 20 octobre. Ce matin-là, Thomas d’Ansembourg venait de lire SudPresse, qui évoquait « sa relation hors norme » avec le prince. C’est lui, le comte Thomas de Marchant et d’Ansembourg, qui a appelé Philippe et l’a averti. « Il était au mariage de son neveu (NDLR : le Grand-Duc de Luxembourg, Guillaume) », raconte-t-il. Le prince ignore encore tout de ces « révélations », et aussi que, d’ici quelques heures, les journalistes du royaume seront braqués sur « leur relation d’amitié intense ». Dès la publication d’extraits de Question(s) royale(s), de Frédéric Deborsu, dans lequel Philippe est le plus attaqué.

Une semaine plus tard, le comte d’Ansembourg accepte de rencontrer Le Vif/L’Express, à la Ferme du sanglochon, du côté de Neufchâteau, son terroir. L’auberge est déserte, il arrive à peine dix minutes de retard au rendez-vous : quinqua raffiné, veste de velours, chevelure poivre et sel, rehaussée ce jour-là d’une casquette en laine. Apparemment pressé.

Une semaine après les « révélations » de Frédéric Deborsu, Thomas d’Ansembourg est encore « indigné », « dépité », par ce qu’il vit comme une humiliation publique : « Je suis marié, j’ai trois filles qui vont à l’école. Je ne comprends pas qu’on puisse raconter des choses fausses comme cela. » « Je connais le prince Philippe depuis près de trente ans, nous avons un groupe d’amis commun et j’ai une profonde estime pour lui. » Son parcours personnel a-t-il influencé le prince ? « Oui, ma découverte l’a intéressé, mais comme d’autres qui ont lu mes livres. Cela intéresse les personnes proches de la non-violence et qui sont en recherche d’un sens à leur vie. » On insiste : aurait-il inspiré Philippe ? « Je comprends que je puisse éventuellement inspirer les gens, mais je ne suis l’idole ou le gourou de personne. » Thomas d’Ansembourg évoque aussi Frédéric Deborsu. Il s’interroge sur ses motivations. Il demeure convaincu que derrière « ce cynisme, cette agression » se cachent une souffrance, un besoin de reconnaissance. Thomas d’Ansembourg l’a appelé, lui a dit son indignation et son souhait : « une réparation symbolique pour le préjudice subi ».

« Frédéric Deborsu a causé du mal et je veux qu’il le reconnaisse. Je veux que l’on se voit à deux, qu’on règle notre problème à deux… Je veux mettre en pratique ce que j’enseigne aux autres… » A savoir, la communication non violente. Dont il a fait son job. Devenu psychothérapeute qui s’inscrit dans le courant de la psychologie positive, dans la lignée de Guy Corneau et de David Servan-Schreiber, Thomas d’Ansembourg, qui a gardé son titre de comte, est même devenu célèbre avec son livre, Cessez d’être gentil, soyez vrai, qui a pulvérisé les records de vente des éditions de l’Homme. Il se montre encore un peu étonné d’une notoriété qu’il dit n’avoir pas vraiment cherchée.

Soraya Ghali

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