Theo Francken. © Belga

Theo Francken défend ses propos, bien plus nuancés, selon lui

Le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Theo Francken, a défendu vendredi les propos qu’il a tenus jeudi soir lors d’un débat avec le président du Vlaams Belang, Tom Van Grieken. Ils sont, dit-il, bien plus nuancés que ce que certains commentaires en font.

Il y a bien sûr des « ressemblances » avec le Vlaams Belang mais aussi des « différence essentielles », a souligné sa porte-parole. La N-VA ne veut par exemple pas d’un stop migratoire mais d’une immigration légale et contrôlée. Elle juge aussi, au contraire du parti d’extrême-droite, qu’une fermeture des frontières belges signifierait une catastrophe économique pour le pays et réclame des frontières européennes plus hermétiques.

Certaines déclarations du secrétaire d’État N-VA au cours de ce débat de plus d’une heure organisé par « Doorbraak », site flamand proche de la droite nationaliste, ont suscité la polémique. M. Francken évoque notamment les « mérites » du Vlaams Belang dans le débat public sur l’immigration.

Le secrétaire sait gré au VB d’avoir été le « canari dans la mine de charbon » à propos de Sharia4Belgium, de l’extrémiste religieux Fouad Belkacem, condamné par la justice.

« Est-ce que le Vlaams Belang a amené certains points qu’il n’était pas correct d’évoquer? Oui, naturellement, et c’est un mérite. Je n’ai pas de problème avec ça », dit-il avant d’ajouter: « Aussi sur le plan de l’immigration, je lis vos textes, vos livres, vos programmes… J’essaie d’en (tirer) inspiration (…) J’essaie aussi d’apprendre ».

« Il y a eu une énorme prise de conscience chez les Flamands, chez les Belges, sur le plan de l’immigration. C’est un mérite. Avant, si on osait dire quelque chose, on était poussé dans un coin, où on était brun (couleur associée à l’extrême-droite, NDLR), sale, dégueulasse, et maintenant on peut critiquer la migration, dire qu’on n’est pas d’accord, qu’on combat ce modèle sans recevoir une étiquette qui ne vous correspond pas », déclare-t-il.

Dans les rangs politiques, le PS, le cdH et Ecolo ont dénoncé de tels propos qui, selon eux, laissent entendre que le secrétaire d’État se laisse guider par un parti d’extrême-droite.

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