Kris Peeters © BELGA

Tax shift: Kris Peeters estime qu’il faut encore beaucoup communiquer

« Le glissement fiscal (taxshift) est important pour créer de l’emploi, mais je comprends aux réactions qu’il faut encore beaucoup communiquer », a réagi lundi le vice-Premier ministre CD&V et ministre de l’Economie, Kris Peeters, aux critiques persistantes sur l’accord conclu par le gouvernement sur le budget et un tax shift.

Après les critiques émises par l’ACV et Beweging.net, c’est le président des Mutualités chrétiennes, Luc Van Gorp, qui a vivement attaqué lundi l’accord du gouvernement. Les mutualités devront épargner 100 millions d’euros supplémentaires d’ici 2019. « On ne peut pas faire plus avec moins de moyens », affirmait-il dans une chronique dans ‘De Standaard’.

Un message répété par le secrétaire général de la Mutualité chrétienne (MC), Jean Hermesse, dans une tribune publiée par ‘La Libre Belgique’.

On ne reviendra cependant pas sur cet effort budgétaire. « Ce montant est clairement inscrit », a indiqué lundi Kris Peeters, en marge d’une rencontre avec des parlementaires américains. Le vice-Premier ministre suppose que la ministre compétente, Maggie De Block, donnera les textes et plus d’explications aux mutualités.

Kris Peeters a souligné que le gouvernement avait défini les lignes de forces du taxshift et que de nombreuses mesures devront être « concrétisées », notamment concernant la prise en compte de l’augmentation de la TVA sur l’électricité dans l’index et concernant les bas salaires. Le gouvernement se réunira à nouveau le 28 août.

Entre-temps, le CD&V essuie des critiques depuis son propre camp. Kris Peeters insiste sur le fait que l’accord contient les grands éléments du plan « 3D » avec lequel le parti s’est présenté aux élections de mai 2014. Ce n’est qu’à l’automne que la discussion sur le saut d’index, l’impôt sur la fortune et la taxe juste a éclaté. « Nous avons essayé d’arriver à un consensus », affirme Kris Peeters, qui renvoie à la taxe sur la spéculation et à l’augmentation du précompte mobilier.

Malgré les critiques, Kris Peeters estime que le CD&V a toujours sa place dans un gouvernement fédéral avec la N-VA, le MR et l’Open Vld. « Nous avons pris un engagement dans des circonstances difficiles. Quand il s’agit d’emplois et de protection des acquis sociaux, il est nécessaire que le CD&V fasse la différence », conclut le vice-premier ministre.

Avec Belga

Contenu partenaire