Bernard Tapie veut tenir à distance les politiques wallons. © BELGAIMAGE

Tapie menaçant car menacé

« Ma relation avec Nethys peut être la meilleure et la pire des choses », « Tout sera bon, je ne me refuse rien », grondait Bernard Tapie dans L’Echo du 29 septembre dernier.

Bigre ! Le Vif/L’Express a pris connaissance d’un document confidentiel qui éclaire ces propos d’un jour nouveau. Il s’agit du plan de sauvegarde n°2 transmis par le groupe Tapie, le 1er octobre, au tribunal de commerce de Paris chargé d’étudier comment l’homme d’affaires pourrait rembourser sa dette de 461 millions d’euros à l’Etat français. Où l’on peut lire qu’un accord avec Nethys, devenu définitif cet été, prévoit qu’au 31 décembre 2018, soit le groupe liégeois lui verse 17 millions d’euros en deux temps pour contrôler 49 % du capital du groupe La Provence ( La Provence, Corse-Matin et Var-Matin), soit Nethys se retire et récupère 5,2 millions d’euros en échange des 11 % qu’il y détient depuis 2015. Aucun de ces scénarios ne fait les affaires de Bernard Tapie, qui veut vendre plus cher et plus tard. La sortie de Nethys le fragiliserait devant la justice française, d’autant qu’il serait bien en peine de la financer. D’où son coup de gueule pour tenir à distance les politiques wallons, le temps d’obtenir, par une négociation directe avec Stéphane Moreau, le report d’un an de l’accord de cet été.

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