© Belga

Syrie : l’improductive musculation belge

Rappelée en urgence et pour consultation par son ministre Didier Reynders, l’ambassadrice belge à Damas, Françoise Gustin, n’aura pas eu le temps de défaire ses valises.

Et pour cause : elle revenait à peine des journées diplomatiques à Bruxelles. Mais les vétos russe et chinois à l’ONU et la poursuite des violences ont entraîné une position belge (et européenne) plus musclée. Ce rappel suscite quelques critiques au sein du ministère. Certains parlent de diplomatie « à la remorque des Américains », qui ont fermé leur ambassade, « et sans volonté de comprendre les éléments objectifs qui sont à la base du double véto sino-russe ».

Reynders invoque aussi des questions de sécurité. Or, jusqu’à présent, la Belgique était bien considérée à Damas. Ludo De Brabandere, de l’ONG Vrede, vient de s’y rendre. « J’ai obtenu mon visa en dix minutes à la frontière libano-syrienne, raconte-t-il. Etre Belge, ça passe bien en Syrie. » Pas sûr que ça va durer.

F.J.O.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire