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Survol de Bruxelles: un accord trouvé

Les négociateurs bruxellois réunis depuis jeudi matin à 9h45, sont tombés d’accord vendredi vers 2h30 sur le troisième chapitre de la note de la formatrice Laurette Onkelinx consacré à la qualité de vie (mobilité, propreté publique, sécurité…), en ce compris sur le très sensible dossier de la gestion des nuisances liées au trafic aérien au-dessus de la Région-capitale. Ce dossier a provoqué un peu de crispation en soirée et au cours de la nuit.

Echaudé par les effets des mesures du gouvernement fédéral mises en oeuvre depuis février dernier par le secrétaire d’Etat Melchior Wathelet, un de ses chefs de file fédéraux, le cdH semble s’être montré particulièrement vigilant, diront les uns, méfiant, voire fébrile, diront les autres, soupesant chaque mot du document final plutôt deux fois qu’une, est-il ressorti de divers échos de la réunion.

On a vu arriver en deuxième partie de soirée, au siège du parlement régional où se tenait la réunion, la vice-Première ministre Joëlle Milquet qui ne participait pas aux travaux du jour. Vers minuit, la ministre cdH sortante Céline Fremault qui participait aux négociations depuis le matin a quitté les lieux, qu’a rejoints à son tour Benoît Cerexhe, le député-bourgmestre de Woluwe-Saint-Pierre, commune touchée par le survol.

En quittant les lieux sur le coup de 2h30, les négociateurs interrogés se sont contentés à peu de choses près de faire part de leur satisfaction d’avoir abouti à un accord en la matière, et plus largement sur un nouveau chapitre.

De sources proches des négociateurs, on a toutefois appris que le texte adopté définitivement, en ce qui concerne la problématique des nuisances aériennes, prône notamment la suppression à terme du survol de la capitale de 22h à 7h du matin et défend deux priorités, semble-t-il, de force égale: la suppression du plan de routes aériennes appliquées depuis février dernier et baptisé « Wathelet » ainsi que la définition de nouvelles routes aériennes en tenant compte de certains critères dont ceux de la densité de population survolée.

Cela signifie que les futurs coalisés bruxellois ne soutiendront pas un simple retour à la situation d’avant le plan Wathelet décriée dans le sud-est de la capitale.

Sous réserve d’un accord sur l’ensemble d’une future déclaration de politique générale, cela constituera en gros le point de vue de la future coalition bruxelloise dans ce dossier. Mais c’est le gouvernement fédéral qui est compétent prendre des décisions en matière de définition des routes aériennes.

Le texte long d’à peu près une page évoque aussi la volonté de faire respecter les normes bruxelloises de bruit, de faire appliquer les sanctions prévues en cas de dépassement des normes (ndlr: des amendes pour les compagnies aériennes en infraction) et une intensification du réseau de sonomètres.

Vendredi, les négociateurs feront relâche. En coulisse, les « sherpas » continueront quant à eux de plancher sur les économies budgétaires à envisager et les moyens de ramener le budget à l’équilibre. Le fruit de leur travail atterrira sur la table des négociateurs qui devraient se revoir samedi matin.

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