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Survol de Bruxelles : Le moratoire doit être le prélude à un dialogue serein

Ecolo a salué mercredi l’entrée en vigueur, jeudi, du moratoire sur le plan « Wathelet » au-dessus de Bruxelles, « conséquence directe de l’action en cessation environnementale lancée par la ministre de l’Environnement Evelyne Huytebroeck en mai 2014 auprès du tribunal de première instance de Bruxelles ». Mais pour les Verts, cette situation doit être le point de départ d’un dialogue serein, pour oeuvrer à une solution définitive.

Pour les députés écologistes Arnaud Pinxteren et Evelyne Huytebroeck, deux éléments doivent être réunis pour oeuvrer à une solution définitive: une objectivation et des solutions structurelles. Les responsables fédéraux doivent ainsi objectiver les risques liés au survol des zones fortement habitées.

Les nuisances, tant sonores que de santé, doivent faire l’objet d’études objectives. Une procédure d’évaluation de toute nouvelle route était prévue dans l’accord de 2008, elle doit être appliquée, ce qui ne fut pas le cas pour le plan Wathelet en 2014.

En ce qui concerne les solutions structurelles, plusieurs leviers doivent être étudiés: une large réflexion sur l’avenir de l’aéroport; une restriction de l’exploitation de l’aéroport qui ne peut être un sujet tabou, ainsi qu’une décentralisation de ses activités.

La mise en service de nouvelles routes, qui devront être évaluées selon les critères de risques et de nuisances, et étudiées en concertation avec les pilotes; le respect de la nuit européenne, de 22 heures à 7 heures; une suppression complète des activités nocturnes; et un éventuel allongement voire déplacement des pistes actuelles sont autant d’hypothèses à envisager, estiment les Verts.

Pour Evelyne Huytebroeck et Arnaud Pinxteren, « ce dossier qui, malheureusement, fait l’objet depuis de trop nombreuses années de surenchères tant communautaires que politiques, et le plus souvent à la veille d’élections, doit être considéré avec tous les acteurs concernés sur la base de principes clairs: le moins de nuisances possible pour le moins de citoyens possible tant sur le plan environnemental, de santé, de sécurité que de qualité de vie ».

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