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Suppression du numerus clausus : le MR craint, le cdH est ravi

Le député de la Communauté française Jacques Brotchi s’est réjoui de la prise de position de la ministre fédérale de la Santé Laurette Onkelinx qui s’est clairement affichée lundi en faveur de la suppression du numerus clausus. M. Brotchi craint cependant qu’il ne s’agisse que d’un effet d’annonce.

Rappelant son plaidoyer avec Françoise Bertieaux, qu’il fait valoir depuis 2005, en faveur d’une suppression des quotas et du numerus clausus, Jacques Brotchi a salué dans un communiqué le ralliement, qu’il juge tardif, de la ministre fédérale.

M. Brotchi se demande cependant quand les quotas seront supprimés, le gouvernement étant en affaires courantes. « Pour nous, c’est un effet d’annonce », indique l’élu réformateur. « Et si elle n’est plus ministre de la Santé, quid de son remplaçant ? Tout sera à recommencer », fait-il observer.

Jacques Brotchi a par ailleurs rappelé que le MR est partisan d’un examen d’entrée à l’entame des études de médecine et d’une année de mise à niveau pour ceux qui ne l’auraient pas réussi.

Le cdH ravi de voir Onkelinx rejoindre sa position Le cdH s’est pour sa part réjoui dans un communiqué que la ministre de la Santé Laurette Onkelinx « rejoigne enfin » sa position dans sa volonté de lever les quotas qui limitent l’accès à la profession de médecine.

Le numerus clausus entraîne des pénuries dans certaines régions et ou spécialités, à tel point qu’on est obligé d’importer des médecins de l’étranger pour compenser les manques, font notamment valoir les centristes.

Ceux-ci ont rappelé la décision prise en octobre 2008 par Marie-Dominique Simonet, alors ministre de l’Enseignement supérieur, de faire adopter par le gouvernement de la Communauté française un décret instaurant un moratoire levant le contingentement des étudiants en médecine et en dentisterie en Communauté française.

Le cdH a fait le point lundi à l’occasion de la rentrée de l’enseignement supérieur. Outre la question du numerus clausus, il s’est également prononcé en faveur de pôles universitaires organisés sur une base volontaire, contre la régionalisation de l’Enseignement supérieur, pour un plan rapide pour augmenter le nombre de kots tout en diminuant leurs coûts. Enfin, il a accueilli positivement l’idée d’une réforme concertée de la formation des enseignants. A cet égard, il s’est positionné en faveur du passage de la formation à 5 ans pour l’ensemble des enseignants.

Le Vif.be, avec Belga

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