Stéphane Moreau © BELGA

Stéphane Moreau joue la réticence (sur son salaire)

Il aura fait durer le suspense. Après avoir refusé dans un premier temps de répondre en séance publique, Stéphane Moreau a consenti à clarifier son salaire. Il a touché 879.000 euros en 2015.

Cherchez l’erreur : dans une interview accordée récemment à L’Echo, le patron de Nethys dévoilait lui-même une partie de son salaire : 593.000 euros brut par an, pour la partie fixe. Il éludait par contre la partie variable.

Evidemment, les membres de la commission d’enquête parlementaire ont cherché à lui faire cracher le morceau. Dans un premier temps, Stéphane Moreau a refusé de répondre devant la presse en séance publique, mais s’est déclaré prêt à en discuter en huis-clos. De quoi hérisser les députés.

Finalement, le socialiste a livré un chiffre, dans un premier temps en restant pour le moins flou. La partie variable de son salaire peut atteindre annuellement 246.000 euros (hors charge), selon qu’il atteint des objectifs préalablement fixés (« et très élevés », assure-t-il). Un montant qu’il a bien touché en 2015. Ce qui fixe sa rémunération, pour cette année-là, à 839.000 euros. Somme à laquelle il faut ajouter son jeton de présence en tant qu’administrateur d’EDF Luminus (tous ses autres mandats non liés à son poste de bourgmestre ne sont pas payés, garantit-il), soit environ 40.000 euros. Un total, dès lors, de 879.000 euros pour sa casquette « business ». Il gagnait par ailleurs 80.000 euros par an en tant que bourgmestre d’Ans, avant sa démission.

En cas de licenciement, Stéphane Moreau aurait droit à deux ans de préavis, soit deux ans de salaire fixe.

Stéphane Moreau a par ailleurs révélé que le salaire du patron de Voo tournait autour des 750.00 euros, contre plus ou moins 600.000 euros pour le CFO et environ 300.000 euros pour un directeur d’intercommunale.

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