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Stéphane Moreau estime avoir été jugé « comme un socialiste et non comme un CEO »

Le Vif

« Je n’ai pas eu un procès de dirigeant économique mais bien de militant socialiste », fustige samedi dans les colonnes de Sudpresse Stéphane Moreau, qui s’apprête à quitter son poste d’administrateur-délégué de Nethys.

« Si je n’avais pas été bourgmestre d’Ans, on aurait dit que j’avais une rémunération comme les autres CEO d’entreprises de ce type », affirme M. Moreau. « On m’a trouvé beaucoup de défauts, mais on ne m’a jamais reproché mes qualités de manager. »

Le futur ex-CEO estime que le décret gouvernance ne « permet plus de fonctionner en milieu industriel concurrentiel » en raison de « contraintes administratives qui ne sont pas gérables ». En matière de rémunération, il souligne ainsi que le gouvernement wallon a accordé des dérogations à trois entreprises publiques (FN Herstal, Sonaca, Prayon), « où le plafond salarial (de 266.000 euros), que je respecte, n’est pas d’application ». Son départ – avec quelque 500.000 euros d’indemnité, soit 2,5 millions pour les cinq administrateurs – est « une page qui se tourne et un grand soulagement », affirme M. Moreau. « Aujourd’hui, chacun au sein du management est arrivé au bout du chemin. » L’assemblée générale extraordinaire de Nethys a avalisé vendredi la nomination d’un nouveau trio d’administrateurs composé de Jean-Pierre Hansen, Laurent Levaux et Bernard Thiry.

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