Sous pression financière, les CPAS réduisent des aides pourtant essentielles

Les CPAS, sous pression financière, doivent sabrer dans les aides complémentaires, ce qui a des effets néfastes sur la pauvreté globale, stipule un rapport de Ricardo Cherenti, collaborateur scientifique auprès du Centre de recherche en inclusion sociale de l’UMons, relayé lundi par Le Soir. Les CPAS en viennent, en somme, à aggraver la précarité.

« La pression financière qui s’exerce sur les CPAS est à ce point importante que ceux-ci cherchent à réduire les dépenses là où cela leur semble possible », explique l’auteur dans le quotidien. « La seule marge de manoeuvre est dans les aides complémentaires, seul secteur où le CPAS est libre de sa politique. Ne pas aider les personnes dans le besoin aujourd’hui aura un impact sur leur situation future. Elles seront fragilisées pour affronter les défis sociaux et sociétaux. »

À travers leurs centres, les communes remplissent des missions obligatoires, comme l’octroi du revenu d’intégration. Mais elles peuvent aussi mettre en place des politiques facultatives assorties d’aides financières ou matérielles, en fonction de leurs réalités de terrain. Les données récoltées par Ricardo Cherenti font clairement apparaître un lien entre l’augmentation des dépenses obligatoires et la stagnation voire la régression des aides complémentaires.

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