© Belga

SNCB : Non à la privatisation, oui à la modernisation en cours

Le ministre fédéral de la Mobilité François Bellot est opposé à la proposition de son collègue libéral flamand Alexander De Croo de privatiser le chemin de fer. Plutôt que de privatiser – ce qui n’est pas à l’ordre du jour du gouvernement – il y a lieu de « moderniser », réplique le ministre MR, soulignant que cette évolution est en marche.

François Bellot vient d’ailleurs de s’exprimer de la sorte dans un ouvrage consacré à la mobilité. Ce qu’il faut, dit-il, c’est amener de « la modernisation, une nouvelle culture d’entreprise, adapter la gouvernance, opter pour des structures moins complexes, une meilleure gestion, le tout au service des voyageurs ».

Parmi les valeurs qui sous-tendent l’action du ministre, « la sécurité, la ponctualité et la communication aux usagers » figurent au coeur des priorités.

Le ministre réformateur rejette l’idée d’un privatisation qui, en Angleterre a entraîné une hausse des prix sans valoriser le service. Le risque existe, dans un tel scénario, de voir disparaître les petites et les moyennes lignes, indique-t-il.

Selon M. Bellot, la seule option permettant de faire du transport public la véritable alternative à la voiture est de continuer à l’inscrire dans le giron du service public. Cela n’empêche pas d’en ouvrir le conseil d’administration, par exemple à des experts de la mobilité, y compris étrangers.

Le ministre assure qu’avec ce gouvernement, beaucoup a déjà été fait en matière de modernisation du chemin de fer, et certainement plus qu’avec les gouvernements précédents. Il évoque notamment une hausse de la productivité, l’organisation d’élections sociales, le service minimum garanti, 5,3 milliards d’euros d’investis au total ou encore l’achat de matériel roulant, ce qui a conduit à une hausse du trafic de voyageurs. « Et les deux entreprises, Infrabel et la SNCB sont aujourd’hui bénéficiaires, ce qui permet de futures investissements pour les voyageurs », se réjouit-il.

Contenu partenaire