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SNCB : « La privatisation n’est pas une option pertinente »

La CGSP Cheminots invite Alexander De Croo « à observer la réalité de l’évolution des sociétés des chemins de fer européens » parmi lesquelles certaines pourraient être renationalisées, après la sortie du vice-Premier ministre relayée dans les colonnes de L’Echo.

Le libéral y plaidait pour une privatisation d’entreprises publiques, dont la SNCB, afin de répondre à « l’insatisfaction générale à l’égard des services rendus ».

« La SNCB et Infrabel ne sont clairement pas satisfaisants: il faut ouvrir progressivement la discussion sur l’entrée de partenaires privés », a déclaré M. De Croo au B19 Business club à Uccle lundi.

Pour le syndicat socialiste, « la privatisation n’est pas une option pertinente puisqu’elle conduira à démanteler le service public, à réduire l’offre et à augmenter les tarifs ». La CGSP Cheminots dénonce une nouvelle « déclaration fracassante et provocante, ne reposant que sur le dogme ultra-libéral ». « Le processus est connu: dans un premier temps, le gouvernement réduit les investissements et les dotations afin d’altérer l’offre. Ensuite, il s’attaque aux agents au travers du statut du personnel. Pour enfin arriver à la conclusion que l’alternative consiste en la privatisation. »

Ce n’est pas la première fois qu’un membre du gouvernement évoque la privatisation des chemins de fer. Des ministres N-VA avaient déjà plaidé en ce sens il y a quelques mois, provoquant une levée de boucliers notamment du PS et du PTB. Mais le ministre de la Mobilité François Bellot s’était lui aussi opposé à l’idée. Dans les colonnes de La Libre et de la DH, il avait jugé le projet « infaisable » et « inenvisageable ». De son côté, le Premier ministre Charles Michel avait démenti les propos de son ministre des Finances, Johan Van Overtveldt, en affirmant qu’une privatisation de la SNCB n’était pas « à l’ordre du jour ».

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