Sierre : le marquage au sol en cause ?

Le Vif

Un marquage au sol inadéquat dans le tunnel de Sierre pourrait être à l’origine de l’accident de car qui a fait 28 morts, dont 22 enfants, le 13 mars 2012, révèle ce jeudi le journal suisse L’Hebdo.

Le marquage qui indique l’entrée de la niche, une ligne blanche découpée discontinue, ressemble en effet à celui utilisé pour indiquer les voies réservées aux véhicules lents sur les routes européennes.

Le chauffeur, habitué à un autre marquage, aurait pu confondre en voyant une ligne blanche découpée en petits éléments, explique le journal, qui précise que d’ordinaire les renforcements de secours sont signalés par une ligne blanche continue, « n’incitant donc pas un poids lourd à s’y engager par mégarde ».

Selon L’Hebdo, cette hypothèse ferait porter une responsabilité à l’Office fédéral des routes ainsi qu’à celui du Valais. L’Office fédéral des routes affirme toutefois que « tout est légal dans ce marquage ».

Le procureur ne croît pas en la thèse du marquage inadéquat

Le procureur en charge de l’enquête concernant l’accident du car belge à Sierre en Suisse ne croît pas en l’hypothèse d’un marquage inadéquat, évoquée jeudi par le journal suisse L’Hebdo. « Toutes les pistes sont examinées, y compris celle ressortant de l’article de ‘L’Hebdo’. Cependant, cette thèse se fonde sur une prémisse fausse, à savoir que la trajectoire du bus est normale avant l’accident », a expliqué le procureur Olivier Elsig sur le site d’information arcinfo.ch. La modélisation 3D de la trajectoire du car, rendue publique le 31 janvier, montre clairement que le car a déjà franchi la ligne du bord de la route, alors qu’elle n’était pas encore en pointillé. Le véhicule s’est déjà approché du mur plusieurs mètres avant la fameuse niche, souligne arcinfo.

Pour Michel Adler, le directeur de l’Institut de Pédagogie de la Circulation en Suisse, cette hypothèse n’est pas non plus crédible. « A mon avis, c’est peu probable. Une telle hypothèse pourrait être évoquée si l’accident s’était produit dans le brouillard, de nuit et sous la pluie. Mais le tunnel de Sierre est bien éclairé. On y voit très bien. Un chauffeur professionnel ne conduit pas le nez sur la ligne du bord de la route, il aurait vu le mur en face », explique-t-il.

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