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Sept hommes sous mandat d’arrêt dans un vaste dossier de trafic d’êtres humains au parc Maximilien

La police judiciaire fédérale (PJF) de Bruxelles a démantelé dimanche une bande suspectée de trafic d’êtres humains qui aurait passé clandestinement plusieurs victimes de Belgique au Royaume-Uni et recrutait au parc Maximilien. Dix personnes ont été interpellées, dont sept hommes placés sous mandat d’arrêt. Les trois autres ont été remises en liberté, indique lundi le parquet de Bruxelles.

Une cinquantaine d’enquêteurs a fait irruption dimanche matin à des adresses où résidaient les trafiquants présumés. Lors de cette intervention, neuf suspects ont été privés de liberté. Une dixième personne a été interpellée pour rébellion. À deux adresses, les enquêteurs ont trouvé respectivement deux et six personnes en séjour illégal.

Il s’agit probablement de victimes en attente d’un transport imminent. Elles ont été remises à l’Office des étrangers. L’enquête se concentre sur des personnes soupçonnées de faire passer des migrants au Royaume-Uni ou de les y aider. Elle a débuté le 23 juillet lorsque la police a arrêté plusieurs personnes en séjour illégal lors d’une opération au parc Maximilien et à la gare de Bruxelles-Nord.

Du parc Maximilien, les victimes devaient prendre le train à Bruxelles-Nord pour Rochefort-Jemelle. De là, elles continuaient à pied, via d’anciennes voies de chemin de fer, jusqu’au parking de Wanlin sur la E411, un trajet d’environ 15 km. La bande cachait ensuite les victimes – d’origine soudanaise ou érythréenne – dans des camions. Pour leurs activités, les trafiquants auraient pu faire appel à des citoyens, dont on présume qu’ils apportaient leur aide (logement et transport) en toute connaissance de cause.

Ces derniers auraient gagné entre 500 et 2.500 euros par personne et en auraient passé une vingtaine par jour.

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