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Sécurité des femmes en rue: la Région n’est pas favorable aux taxis roses

La Région bruxelloise n’est pas prête à prendre des mesures qui viseraient plus le symptôme que le mal en lui-même pour lutter contre le phénomène d’insécurité sur l’espace public, évoqué par les femmes, a affirmé vendredi le ministre bruxellois de la Mobilité Pascal Smet.

Celui-ci a dit ainsi tout le mal qu’il pensait d’initiatives prises à l’étranger tels que les « taxis roses » (conduits par des femmes pour transporter exclusivement des femmes, ndlr), voire de compartiments de rames métro réservés à la gent féminine.

Le ministre clôturait un débat ouvert au parlement bruxellois sur le sentiment de sécurité des femmes sur l’espace public dans la capitale, abordé dans un récent numéro de la revue scientifique Brussels Studies. Comme lui, les nombreux intervenants dans le débat ne se sont pas montrés particulièrement tentés par des expériences de réponse exclusive au sentiment d’insécurité des femmes ou d’autres catégories de la population.

« Les taxis roses, je suis contre car cela va accentuer le problème, idem pour les wagons de métro séparés en fonction du genre », a dit Pascal Smet, jugeant que ce type de démarche ouvrait en outre la porte à d’autres demandes de ce type à l’égard des homosexuels ou de gens de couleurs.

Le ministre s’est montré plus nuancé à l’égard de la possibilité pour les chauffeurs de bus, témoins de situations de ce type, d’embarquer des gens entre deux arrêts, « mais pas en l’autorisant via un règlement » car la limite et sa définition (la nuit? en zone dangereuse? ) sont très difficiles à apprécier et à définir.

Pascal Smet a enfin confirmé que la STIB et l’association Amazone réuniraient des experts autour de cette problématique à la rentrée. Le gouvernement bruxellois ne manquera pas de tenir compte de leurs recommandations, a-t-il dit encore dit.

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