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SDF décédé à Namur: l’affaire mise à l’instruction « pour repartir d’une page blanche »

Le procureur du roi de Namur, Vincent Macq, souhaite « repartir d’une page blanche » concernant le décès d’un sans-abri, Jean-Luc, d’une cinquantaine d’années, la nuit du 6 au 7 mars au CHR de Namur

L’affaire a donc été mise à l’instruction afin de déterminer s’il y a eu ou non non-assistance à personne en danger. Le procureur et Maxime Prévot, bourgmestre de Namur et ministre wallon de l’Action sociale, déplorent de nombreuses contre-vérités dans ce dossier et souhaitent que toute la clarté soit faite. Le sans-abri avait épuisé son quota de quarante-cinq nuitées à l’abri de nuit situé derrière la gare de Namur. L’accès lui a donc été refusé comme le veut le règlement alors qu’il y avait encore des places disponibles.

Il est toutefois trop tôt pour faire le lien entre ce fait objectif et son décès, Jean-Luc ayant été admis ce soir-là à l’hôpital à 20h22, soit avant l’ouverture de l’abri de nuit, avant de décéder quelques heures plus tard. « C’est possible que les jours qui précèdent, il n’ait effectivement pas été admis à l’abri de nuit », commente Maxime Prévot.

Le bourgmestre invite les médias à la prudence. « Il y a des contre-vérités qui vont dans tous les sens », déplore-t-il. L’enquête judiciaire permettra de faire la lumière sur les causes de ce décès. « La mise à l’instruction permettra notamment de disposer du dossier médical de ce monsieur, d’interroger toutes les personnes qui l’ont rencontré, que ce soit des travailleurs sociaux, des proches, des témoins, etc., qui ont pu constater certaines choses », explique Vincent Macq.

L’enquête permettra également de vérifier des informations ayant par exemple trait au moment où Jean-Luc s’est présenté à l’abri de nuit, à la raison pour laquelle il n’y a pas dormi, ou à son état de santé.

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