Pascale Peraïta, ex-présidente du CPAS de Bruxelles © BELGA/Benoît Doppagne

Samusocial: Pascale Peraïta licenciée sans indemnité

Le nouveau Conseil d’administration du Samusocial a annoncé jeudi sa décision de licencier Pascale Peraïta en tant que directrice de l’asbl.

L’information diffusée par la RTBF a été confirmée par le président de l’asbl, Christophe Happe, et par un des nouveaux administrateurs de l’association. Ce dernier n’a toutefois pas souhaité en dire davantage sur la motivation de ce licenciement « sans indemnité et sans préavis de l’ex-présidente du CPAS de la Ville, qui avait souhaité revenir à la direction de l’asbl ».

Mme Peraïta voulait mettre un terme à la longue période de congé sans solde qu’elle avait obtenue par le biais d’une convention signée par elle-même et un des directeurs opérationnels de l’asbl à la fin de l’année 2013, lorsqu’elle avait accédé à la présidence du CPAS de la Ville de Bruxelles, ce qui l’empêchait de continuer à diriger le Samusocial dans le cadre de cette fonction.

La perspective de son retour au sein de l’asbl, annoncée il ya quelques semaines par son avocat, avait suscité une réaction unanimement hostile du landerneau politique bruxellois.

Abus de biens sociaux

Jeudi, le président de l’asbl, Christophe Happe, a précisé que le Samusocial avait mis fin au contrat de travail de Mme Peraïta, ce 16 octobre 2017, avec effet immédiat et que celle-ci n’avait droit à « aucune indemnité de préavis ».

« Afin de ne pas compromettre les éventuelles procédures judiciaires qui pourraient découler de cette fin de contrat, le Samusocial ne fera pas d’autres commentaires sur ce dossier », a-t-il ajouté par voie de communiqué.

« Cette page étant à présent tournée, le Samusocial peut maintenant se consacrer pleinement à sa reconstruction après des mois difficiles et mettre l’accent sur ses missions principales d’aide et d’accueil des plus démunis », a souligné par ailleurs Christophe Happe.

En début de soirée, l’agence Belga a appris, à bonne source, que Pascal Peraïta aurait été licenciée pour abus de biens sociaux, notamment via le recours au service de buanderie à des fins privées et le remboursement de frais de bouche.

« Probablement la fin d’un mauvais feuilleton »

L’annonce du licenciement de Pascale Peraïta constitue un soulagement, a affirmé jeudi la ministre bruxelloise en charge de l’Action sociale au sein de la Commission communautaire commune de Bruxelles, Céline Fremault.

« C’est probablement la fin d’un mauvais feuilleton, il y a évidemment dans mon chef un vrai soulagement de voir Mme Peraïta écartée du Samusocial sans que ça ne coûte le moindre euro à la collectivité. Je salue la détermination des membres du nouveau Conseil d’administration », a dit Mme Fremault (cdH), dans une brève réaction à l’annonce de ce licenciement.

« Place désormais à la nouvelle structure qui doit assurer la transition et mettre en place des services d’accueil et d’accompagnement de qualité en matière de lutte contre la précarité », a ajouté la ministre.

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