Samusocial: Les sans-abri directement touchés par les retombées du scandale

Quelques semaines après l’éclatement du scandale autour de la gestion du Samusocial, le fonctionnement quotidien de l’ASBL à destination des sans-abri semble mis en péril par la publicité négative dont souffrent l’association et ses travailleurs.

Alors que l’ASBL fonctionne en partie grâce aux dons, 200 donateurs particuliers se sont retirés, scandalisés par le comportement de membres de son conseil d’administration. Ces décrochages représentent un manque à gagner de 2000 euros par mois qui touche directement les sans-abri.

Plus de couvertures

Interrogé par la VRT, qui a suivi une équipe du Samusocial sur le terrain, Clément Foissac, infirmier, explique que comme le scandale a fait fuir beaucoup de donateurs, l’association manque de couvertures, par exemple. Comme l’ASBL souhaite garder les quelques couvertures pour les situations d’urgence en hiver, elle se voit obligée de les refuser aux personnes qui en demandent.

Non seulement les donateurs se retirent, mais beaucoup de gens associent directement les travailleurs de l’organisation au grappillage. « C’est dur quand on passe plus de 10 heures à soigner des gens de tout son coeur d’entendre que nous sommes des voleurs », confie Clément Foissac aux reporters de la VRT, même s’il comprend que certaines personnes puissent faire l’amalgame « vu la façon dont le scandale est relayé par les médias ».

Financé uniquement par des dons, le centre médical de Laeken pourrait ressentir très fort les retombées négatives du scandale.