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Salaire erroné des enseignants: « les mesures correctrices ont été prises »

La ministre francophone de l’Education, Joëlle Milquet, a assuré vendredi que le problème du salaire erroné perçu par certains enseignants, héritage de la précédente législature, avait été résolu, tout en en minimisant l’ampleur.

La presse a fait état d’une question posée à Mme Milquet (cdH) par le député Laurent Henquet (MR) à propos du dernier cahier d’observations de la Cour des comptes adressé au Parlement de la Communauté française.

Selon la Cour des comptes, plus de 40% des professeurs de l’enseignement secondaire subventionné perçoivent un salaire erroné, la plupart des erreurs étant au détriment des enseignants. Mme Milquet a, dans un communiqué, affirmé qu’il s’agissait d’un audit concernant l’ancienne législature (2011-2012), « lorsque la ministre n’était pas en fonction ». « Les mesures pour répondre à ces problèmes ont été prises », a-t-elle ajouté.

Pour Mme Milquet, un tel taux d’erreur mis en exergue par cet audit est bien entendu inacceptable, « même si l’extrapolation à 38.000 enseignants n’est basée que sur un échantillon de 120 enseignants exerçant manifestement pour la plupart des fonctions pour lesquelles le risque d’erreur était grand ».

Selon l’administration de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le montant d’erreur ramené en base annuelle représente trois millions d’euros par an, soit 0,13% par rapport à la masse des 2,3 milliards d’euros des traitements dans le secondaire subventionné – alors que le député Henquet évoque dans les journaux du groupe Sudpresse une fourchette de 17 à 31 millions d’euros – alors que le député Henquet évoque dans les journaux du groupe Sudpresse une fourchette de 17 à 31 millions d’euros.

Selon Mme Milquet, avant de déposer son rapport définitif, la Cour des Comptes l’avait transmis à l’administration auditée qui y a réagi, en répondant à la Cour mais aussi et surtout en mettant en oeuvre un certain nombre de mesures et de processus qui devraient réduire le risque d’erreur, en donnant la priorité aux erreurs les plus fréquentes comme par exemple, celles relatives à l’ancienneté. « Ces mesures sont donc en cours », souligne la ministre. Elle a notamment évoqué la mise en oeuvre d’un nouvel outil informatique de paiement, le programme DESI, et plus particulièrement son module de calcul d’ancienneté, qui, selon la ministre, « permettra à l’avenir d’éviter les erreurs pointées par la Cour des comptes ».

Le système actuel de paiement des enseignants étant assez ancien, une refonte a été décidée. Il prévoit notamment un module de calcul automatique de l’ancienneté des membres du personnel en fonction de leur date de prise de fonction. Il est en voie de finalisation et de déploiement au sein de l’administration. « Couplé à la réforme des T&F, il permettra de payer les professeurs de manière encore plus efficace », assure Mme Milquet.

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