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Ryanair affirme respecter le droit de grève: « rassurant », juge Kris Peeters

A l’appel du syndicat chrétien CNE, le ministre de l’Emploi Kris Peeters avait rappelé à la compagnie aérienne à bas coûts Ryanair les contours du droit de grève.

La semaine dernière, c’est à coups de menaces d’avertissements de « no show » que l’entreprise avait répondu à ses travailleurs grévistes. Mercredi, alors que les pilotes basés en Belgique annoncent une grève pour le 10 août, M. Peeters indique que la compagnie lui a répondu, et estime que cette réponse peut être « rassurante » pour les employés.

Globalement, Ryanair affirme à M. Peeters respecter les principes du droit de grève.

Alors qu’elle menaçait la semaine dernière ses travailleurs grévistes d’avertissements de « no show », soit une faute lourde pouvant mener au licenciement sans indemnités en cas de répétition, l’entreprise irlandaise indique désormais au vice-Premier ministre que le personnel ayant débrayé ne se verra infliger d’autres sanctions que celle d’une retenue de salaire pour les jours non-prestés.

« Cette réponse peut être rassurante pour le personnel », estime le ministre, ajoutant tout de même que la direction doit maintenant s’asseoir à table avec les syndicats pour « mener des négociations constructives ».

Le personnel irlandais n’a lui pas de raison d’être rassuré, puisqu’en représailles aux trois journées de grève organisées en juillet en Irlande, la compagnie a annoncé vendredi dernier la délocalisation en Pologne de 100 pilotes et 200 membres d’équipage basés à Dublin, et les a menacés de licenciement en cas de refus, rappellent les syndicats. En réponse, le personnel irlandais mène une quatrième journée de grève ce vendredi.

En soutien à leurs collègues, et face au refus persistant de Ryanair d’appliquer la loi du travail belge, les pilotes basés en Belgique débrayeront le 10 août, à l’appel de la CNE et de l’association de pilotes BeCA. Visiblement peu convaincues par la lettre envoyée lundi par M. Peeters, les deux organisations exhortent les autorités nationales et européennes à prendre « enfin » leurs responsabilités et à « condamner » les pratiques de la compagnie low cost qui emploi 700 personnes en Belgique.

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