© Belga

Richard Fournaux acquitté et soulagé

Le bourgmestre de Dinant, Richard Fournaux (MR), a été acquitté lundi, par le tribunal correctionnel de Dinant, dans l’affaire du casino de Dinant. Il était poursuivi pour faux, usage de faux et trafic d’influence.

Il était reproché à Richard Fournaux d’avoir, fin des années 90, favorisé le groupe Accor dans l’attribution du casino de Dinant au détriment des anciens concessionnaires, la famille Mantia, qui s’est constituée partie civile.

Le 6 février 2012, lors de la première audience du procès depuis la récusation de la juge Christine Julien, Richard Fournaux avait nié avoir favorisé le groupe Accor. Il avait également démenti tout acte de corruption.

La justice le soupçonnait d’avoir bénéficié d’un contrat concernant un hôtel du groupe Accor, grâce à sa société de peinture.

Le 13 février 2012, Me Bourtembourg, avocat de la partie civile, avait tenté de prouver la culpabilité de Richard Fournaux. Selon lui, il existait des trucages au niveau de l’appel d’offre. « Certaines offres étaient bien supérieures à celle d’Accor, qui a malgré tout été désigné comme nouveau concessionnaire ».

Le procureur du Roi de Dinant, Pascal Hoffelink, avait été dans le même sens que Me Bourtembourg, déclarant établies les préventions de faux, usage de faux et de trafic d’influence. Il avait requis une peine de 18 mois de prison et 8 ans d’interruption politique à charge de Richard Fournaux.

Après la plaidoirie de la partie civile et le réquisitoire du procureur du Roi, Me Remy et Me Causin, conseils du bourgmestre de Dinant avaient réclamé l’acquittement au bénéfice du doute. Selon eux, rien ne disait qu’Accor serait désigné.

Richard Fournaux est soulagé

Le bourgmestre de Dinant, Richard Fournaux, s’est dit soulagé et heureux du travail effectué par le tribunal.

« Ce sont des préventions instantanées. A partir du moment où Richard Fournaux en a été acquitté, les autres préventions qui en découlent sont prescrites », a commenté Me Remy, avocat du bourgmestre de Dinant.

La partie civile, la famille Mantia, qui n’était pas accompagnée de son avocat lors de la très courte lecture du jugement, a simplement déclaré qu’elle regrettait que le tribunal ait classé certains faits avec pour motif le dépassement du délai raisonnable. Elle rencontrera son avocat prochainement pour envisager la suite.

Richard Founaux a lui fait part de son sentiment après avoir appris qu’il était acquitté. « Le tribunal a résumé en quelques lignes ce que mes avocats et mois clamions depuis toujours. Il n’y a jamais eu aucun trucage au niveau de la procédure d’appel d’offre. C’est une épée de Damoclès que j’ai eu trop longtemps au dessus de la tête qui s’en va. »

Une date reste cependant à retenir. Le tribunal devra statuer au civil pour le 14 mai. « La première constitution de la partie civile de la famille Mantia a été jugée irrecevable. Ils se sont reconstitués il y a quelques mois, mais il faudra attendre afin de savoir si elle est recevable ou non. Cela ne changera en rien la décision sur le plan pénal. Il y a juste un enjeu financier », a conclu Me Causin, second conseil de Richard Fournaux.

Le Vif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire