Revirement spectaculaire : Youpi ! Des jobs!

L’année dernière, 23 500 emplois supplémentaires non dépendants de subsides de l’État ont été créés. Cela signifie qu’il s’agit essentiellement de jobs du secteur privé qui ne concernent ni l’état, ni les soins de santé, ni le secteur à profit social, ni les titres-services.

Il ne s’agit pas d’emplois dans lesquels l’état doit injecter beaucoup d’argent, mais qui lui en rapportent via les impôts. C’est la première fois depuis 2011 que le nombre d’emplois a de nouveau augmenté dans ces « activités de marché ».

« On peut vraiment parler d’un revirement spectaculaire » explique Marcia De Wachter, directeur à la Banque Nationale et vice-présidente du Conseil supérieur de l’emploi. « Les jobs qui ne dépendent pas lourdement de l’argent public sont de retour et c’est une très bonne nouvelle. C’est le développement économique le plus positif de ces dernières années en Belgique. » L’information est parue dans le rapport de la Banque Nationale présenté la semaine dernière, mais jusqu’à présent, la nouvelle a été très peu médiatisée.

Politique du gouvernement

Entre 2000 et 2013, huit emplois créés sur dix étaient principalement financés par l’état. À long terme, c’est intenable, et particulièrement dans un pays comme la Belgique où le déficit budgétaire et la dette publique sont considérables. Jan Smets, le gouverneur de la Banque Nationale, se réjouit également de cette évolution qui augmente l’assise de notre société et de notre sécurité sociale.

Plusieurs facteurs ont conduit à la nouvelle croissance d’emplois non subsidiés. Il y a évidemment la relance économique, mais il y a quatre autres facteurs qui jouent un rôle : les réformes du marché du travail, le prolongement de la carrière, la modération salariale et la baisse des charges. « Cette évolution illustre ce qu’une politique gouvernementale peut faire pour l’emploi » explique Marcia De Wachter.