Armand De Decker, inculpé dans l'affaire du Kazakhgate. © Didier Lebrun/Photo News

Rétro 2018: le bourbier kazakh, toujours…

Thierry Denoël
Thierry Denoël Journaliste au Vif

L’interminable commission d’enquête parlementaire sur le Kazakhgate s’est conclue, en avril, dans la confusion, majorité contre opposition. C’était prévisible.

Le MR était au centre de la tourmente dans cette affaire qui a vu l’Elysée intervenir directement, en 2011, pour sauver le milliardaire Patokh Chodiev de ses embarras judiciaires en Belgique. Il y avait un juteux contrat aéronautique à la clé entre la France et le Kazakhstan. Le rapport final de la commission s’est révélé maigrichon, « nettoyé de ses conclusions gênantes », selon l’opposition. Même la mise sur pied et la supervision par Claude Guéant, ex-secrétaire général de l’Elysée, d’une équipe de conseillers présidentiels et d’avocats – dont Armand De Decker – pour aider le trio kazakh ont été gommées des appréciations finales, et ce alors que Guéant l’avait confessé lors de son audition.

Les enquêtes judiciaires devraient être plus convaincantes. En France, l’instruction a été reprise par Aude Buresi, connue pour sa détermination dans ce genre de dossier. La juge s’intéresse particulièrement aux commissions occultes versées par Airbus dans le cadre de la vente de satellites et d’hélicoptères au Kazakhstan. En juillet, Claude Guéant a été mis en garde à vue et longuement entendu. Armand De Decker, lui, a été inculpé, en mai, par un magistrat montois, lequel a hérité du dossier kazakh à la suite de la mise en cause de l’avocat général de Bruxelles, Jean-François Godbille, dont l’asbl scoute a reçu de l’argent de l’avocate de Chodiev.

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