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Rentrée des classes pour quelque 850.000 jeunes francophones

Le Vif

Les grandes vacances, c’est fini! Plus de huit cent cinquante mille jeunes de Fédération Wallonie-Bruxelles retrouveront progressivement à partir de ce lundi le chemin de l’école, tout comme leurs quelque cent mille enseignants, pour une nouvelle année scolaire.

Cette rentrée des classes 2014 sera aussi la première pour Joëlle Milquet, en charge de l’Enseignement obligatoire dans le nouveau gouvernement de la Fédération. La ministre centriste effectuera d’ailleurs lundi matin une visite de terrain à l’athénée royal de Ganshoren, l’une des onze écoles fondamentales bruxelloises où des classes mobiles ont été installées cet été afin de faire face au boom démographique dans la capitale. Cet effort n’aura toutefois pas permis d’éviter une rentrée à nouveau plombée par la polémique autour du manque de places dans l’enseignement fondamental à Bruxelles, la fédération des associations de parents de l’enseignement officiel (FAPEO) ayant mis en lumière la semaine dernière les difficultés vécues par plusieurs parents toujours sans place pour leur enfant à Bruxelles.

Une bonne nouvelle toutefois pour le nouveau gouvernement: le nombre d’élèves de 1ère secondaire n’ayant pu trouver de place dans une école de leur choix cette année est deux fois inférieur (205 cas) à ce qu’il était à la même époque l’an dernier (430) dans le cadre du décret Inscriptions. A ce propos, la nouvelle majorité s’est engagée dans sa déclaration de politique communautaire (DPC) adoptée fin juillet à évaluer « dès la rentrée de septembre » le décret tant décrié, et d’étudier « le cas échéant » la révision de certains critères pour l’attribution des places, une revendication de longue date des associations de parents.

Autre nouveauté de l’accord de majorité: l’élaboration d’un « pacte pour un enseignement d’excellence » que le gouvernement entend adopter en concertation avec l’ensemble des acteurs de l’école. Les premières consultations à ce sujet devraient logiquement se tenir dans les prochains mois. La coalition PS-cdH s’est aussi engagée à adopter une série de réformes pour l’école au cours de cette législature (engagement de 750 profs pour la remédiation, étude dirigée pour les élèves, allongement du tronc commun, formation des profs, etc.) mais aucune de ces initiatives ne sera toutefois concrétisée avant 2016, faute de budget. Dans l’immédiat, ce sont même des mesures d’économies qui pourraient affecter l’enseignement, vu la nécessité pour le gouvernement d’économiser quelque 140 millions d’euros cette année, et encore davantage la suivante. Une révision du régime de pré-pension des enseignants (DPPR) est ainsi évoquée par d’aucuns, de même qu’une possible augmentation de la charge horaire des profs, ce qui n’est pas pour réjouir les syndicats cela va sans dire.

Cette rentrée scolaire verra enfin comme de coutume l’entrée en vigueur de nouvelles dispositions légales adoptées durant les derniers mois de la législature précédente. La plus importante d’entre elles est la réforme de l’organisation pédagogique du 1er degré du secondaire. Appliquée par les seules écoles volontaires dès septembre 2014, elle sera obligatoire dès la rentrée de 2015 pour toutes les écoles. Ce texte vise à mieux lutter contre l’échec scolaire. En outre, conformément à un récent accord trouvé entre les trois Communautés du pays, il est dorénavant plus facile pour les écoles de la Fédération d’engager des professeurs de langues « native speakers ». Ainsi, les enseignants néerlandophones ou germanophones désireux d’enseigner le néerlandais ou l’allemand en Fédération Wallonie-Bruxelles peuvent dorénavant être détachés, tout en conservant leurstatut et leur ancienneté. Il en va de même pour les enseignants francophones. Dossier d’envergure de la dernière législature, la réforme très attendue des titres et fonctions de l’enseignement n’entrera, elle, pleinement en vigueur qu’en 2016 seulement.

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