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Remplacement des F16: la compagne de Charles Michel invitée à s’exprimer à la commission Défense

La compagne du Premier ministre Charles Michel, Amélie Derbaudrenghien, a été invitée à s’exprimer face aux parlementaires dans le cadre du dossier des F-16, en tant que conseillère Défense de la ministre du Budget Sophie Wilmès (MR). Le journal De Tijd rapporte cette information vendredi.

Il aurait cependant été décidé, au sein de la majorité, de ne faire venir que les collaborateurs du seul cabinet du ministre de la Défense Steven Vandeput.

C’est Karolien Grosemans (N-VA), présidente de la Commission de la Défense, qui a envoyé une invitation à Amélie Derbaudrenghien à venir s’exprimer mercredi prochain devant les membres de cette commission. La députée N-VA a simplement transmis cette invitation à tous les noms qui lui avaient été communiqués par les différentes fractions. Celui d’Amélie Derbaudrenghien figurait sur la liste demandée par le cdH. En tout, plus de 30 noms ont été repris.

Dans l’entourage de Charles Michel, la nouvelle n’a pas été très appréciée, selon De Tijd. On y parle d’une opération visant à nuire, de la part du cdH.

Des discussions informelles au sein de la majorité ont cependant déjà conclu que seuls des collaborateurs du cabinet du ministre de la Défense devraient venir s’exprimer devant la commission Défense. Il ne s’agit pas d’une commission d’enquête, justifie-t-on.

Les audits seront présentés vendredi à 14h00 en commission Défense

Les audits demandés par le Premier ministre, Charles Michel, et le ministre de la Défense, Steven Vandeput, à propos du remplacement des F-16 seront présentés vendredi à 14h00 en commission de la Défense à la Chambre, a indiqué Karolien Grosemans (N-VA).

La Défense s’est retrouvée au coeur d’une tempête médiatico-politique fin mars après la fuite d’informations selon lesquelles les avions de chasse F-16 pourraient voler plus longtemps que présupposé. Cette information n’était toutefois pas remontée jusqu’au ministre de tutelle, Steven Vandeput (N-VA).

Un audit a été demandé à l’Inspection générale de l’armée, l’autre au comité d’audit fédéral. Les deux rapports devront permettre de comprendre pourquoi l’information est restée confinée à l’armée.

Deux avions sont en lice dans le cadre de l’appel d’offres lancé par le gouvernement en vue de remplacer les chasseurs-bombardiers de la Défense belge: le F-35 de Lockheed Martin, souvent présenté comme le favori de la course, et l’Eurofighter du constructeur du même nom. La France a quant à elle formulé, hors appel d’offres, une proposition de partenariat stratégique incluant l’acquisition du Rafale.

La révélation de ces deux études et surtout de leur rétention a jeté le doute sur la transparence de la procédure lancée par le gouvernement pour mener à bien le « contrat du siècle ». Interrogé le 22 mars à la Chambre, le Premier ministre Charles Michel a indiqué qu’il n’y aurait pas de décision tant que la clarté ne serait pas faite « sur le processus de décision et les différentes options possibles ».

De la « documentation complémentaire » provenant de l’armée de l’air américaine fera aussi l’objet d’une présentation en commission vendredi.

Le ministre Steven Vandeput participera à la réunion.

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