Le F-16 a besoin d'être remplacé. Mais quand ? © BAS BOGAERTS/ID PHOTO AGENCY

Remplacement des F-16: le temps est compté

Le temps commence à presser pour lancer la procédure de remplacement des chasseurs-bombardiers F-16, a prévenu jeudi le commandant de la composante Air, le général-major Frederik Vansina.

« Le premier F-16 sera au sol en 2023 », arrivé en fin de vie, a-t-il affirmé lors d’un entretien accordé à l’agence Belga, alors que le gouvernement peine à lancer l’appel d’offres destiné à concrétiser l’un des programmes-phare du ministère de la Défense, l’achat de 34 nouveaux avions de combat pour un montant de 3,573 milliards d’euros.

Le ministre de la Défense, Steven Vandeput, a récemment assuré que son département était prêt à lancer cet appel d’offres – techniquement un « Request for governmental Proposal » (RfGP) – pour entamer le remplacement des F-16 vieillissants.

M. Vandeput (N-VA) a rappelé en commission de la défense de la Chambre que son intention et celle du gouvernement était toujours de signer le contrat d’achat « dans la seconde moitié » de l’année prochaine, avant les élections législatives prévues mi-2019.

L’état-major espérait au départ le lancement de ce RfGP – attendu avec impatience par les cinq constructeurs en lice: les groupes américains Boeing et Lockheed Martin, l’avionneur français Dassault, le suédois Saab et le britannique BAE Systems – pour début 2015.

Mais le dossier « coince » au sein du gouvernement – comme d’autres de la compétence de M. Vandeput – depuis l’annonce de l’allongement des carrières militaires, une décision qui risque de coûter plus de trois milliards d’euros à la Défense d’ici 2030.

Après le lancement de l’appel d’offres, les agences étatiques qui présenteront un avion disposeront de plusieurs mois pour rendre leurs propositions. Suivra une période d’analyse des offres et de négociations, avant la signature du contrat.

Les nouveaux avions devraient être livrés entre 2023 et 2028, année de la fin de vie prévue des derniers F-16 qui auront atteint la limite des 8.000 heures de vol fixée par le constructeur, Lockheed Martin.

Entre-temps, ces avions continueront à bénéficier de toute une série d’améliorations, dont l’installation d’une liaison de communication par satellite et un système d’avertissement de tirs de missiles ennemis, a indiqué le général Vansina.

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