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Relancer Doel 3 et Tihange 2? Rien n’est moins sûr

L’incertitude plane sur le redémarrage prévu le 1er novembre de deux réacteurs belges exploités par Electrabel, filiale d’Engie (ex-GDF Suez), selon Gérard Mestrallet, le PDG du groupe énergétique français.

« On a fait notre part, maintenant ça ne dépend pas de nous », a déclaré à l’AFP Gérard Mestrallet au cours d’un entretien à New York.

« Nous avons déposé le dossier auprès de l’Autorité fédérale de contrôle nucléaire belge en juillet. Elle l’a accepté et a diligenté un consultant indépendant américain pour l’examiner », a développé le dirigeant, affirmant ne pas pouvoir assurer si le calendrier du 1er novembre allait être respecté. « Ca nous échappe », semble se résigner Gérard Mestrallet.

La mise à l’arrêt de ces deux réacteurs coûte à Engie 40 millions de dollars par mois, a indiqué le PDG d’Engie. « Ca nous coûte cher », se désole-t-il.

Les réacteurs de Doel 3 et Tihange 2, exploités par Electrabel, la filiale belge d’Engie, sont à l’arrêt depuis le 25 mars 2014 pour des tests supplémentaires sur leurs cuves, après la découverte de microfissures à l’été 2012. Leur redémarrage, initialement prévu pour le 1er juillet, avait déjà été repoussé au 1er novembre.

« La priorité, c’est Doel 1 et Doel 2 »

Gérard Mestrallet a par ailleurs indiqué qu’une augmentation du capital d’Electrabel n’était pas à l’ordre du jour.

« La priorité, c’est de trouver un accord avec l’Etat belge sur la contribution nucléaire et obtenir l’allongement de vie des réacteurs Doel 1 et Doel 2 », a-t-il déclaré.

Fin juillet, un accord de principe avait été trouvé entre Electrabel et le gouvernement fédéral belge sur les conditions de prolongation de dix ans de l’exploitation de ces deux réacteurs.

Selon les termes de cet accord, Engie versera une redevance annuelle de 20 millions d’euros par an à l’Etat belge à partir de 2016 jusqu’en 2025, laquelle sera reversée au fonds de transition énergétique belge.

Le nouveau système de contribution nucléaire prévoit également qu’Engie verse 200 millions d’euros en 2015 pour l’exploitation de quatre réacteurs (Doel 3, Doel 4, Tihange 2 et Tihange 3) et 130 millions d’euros en 2016.

Toutes ces dispositions doivent encore être consignées dans une loi que le groupe énergétique espère voir votée bientôt.

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