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Réfugiés: le WTC III va être ouvert 24h/24

Depuis la mise à disposition de 500 lits pour des demandeurs d’asile au premier étage du WTC III à Bruxelles, 358 personnes y ont dormi, a indiqué lundi Nancy Ferroni, porte-parole de la Croix-Rouge qui gère l’accueil au sein du bâtiment.

Le Premier ministre Charles Michel a demandé lundi que le WTC III à Bruxelles soit désormais ouvert 24h/24 pour accueillir les demandeurs d’asile en attente d’un enregistrement de leur dossier par l’Office des Etrangers, et ce dès mardi après-midi.

Cette ouverture permanente impose des aménagements afin de rendre plus confortables les lieux permettant d’héberger 300 personnes et non plus 500. « Les espaces vont devoir être réaménagés pour des conditions optimales d’accueil en journée et devront donc être configurés autrement. Des cloisons dans les réfectoires et les dortoirs vont notamment être aménagées. Les premières douches seront montées à partir de mardi et 18 sont prévues au total », a indiqué Nancy Ferroni, porte-parole de la Croix-Rouge. La décision de maintenir le WTC III comme lieu d’accueil pour les demandeurs d’asile a été fraichement reçue par la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés, qui encadre le campement des demandeurs d’asile au parc Maximilien, en face de l’Office des Etrangers. « Le WTC III n’est pas une solution adaptée et on va maintenant y héberger 300 personnes soit 200 de moins qu’auparavant, alors qu’il y en a 800 qui dorment dans le campement. Il faut un seul bâtiment pour tout le monde afin de faciliter la mise en oeuvre des services « , réagit Elodie Francart, porte-parole de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés. « Lors d’une réunion qui s’est tenue dimanche avec les chefs de cabinet de Théo Francken et Charles Michel, le bourgmestre de Bruxelles Yvan Mayeur, la Croix Rouge, Médecins du Monde et la plateforme citoyenne, nous avions proposé l’ancien hôtel des Douanes, un bâtiment fédéral situé sur le site de Tour et Taxis. Une visite du bâtiment a été effectuée après la réunion », poursuit-elle. « Le fédéral nous a demandé si nous estimions le bâtiment adéquat et nous leur avons répondu que si les travaux nécessaires pour assurer la sécurité des réfugiés y étaient effectués, le lieu, qui est très spacieux, constituait un choix intéressant. Le fédéral nous a alors rétorqué que nous n’avions qu’à effectuer ces travaux nous-mêmes si nous pensions qu’ils étaient faisables. Cette réaction nous a sidérés car il n’est pas de notre responsabilité de sécuriser un bâtiment fédéral pour accueillir les réfugiés. Nous constatons une absence de volonté politique totale sur la mise à disposition d’un vrai bâtiment », conclut la porte-parole.

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