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#RefugeesWelcome, pour afficher sa solidarité envers les réfugiés

Amnesty International, le CIRÉ, le CNCD-11.11.11, la Ligue des droits de l’Homme, Médecins du Monde et l’ensemble des Réseaux de lutte contre la pauvreté s’associent à l’élan de solidarité des Belges envers les réfugiés en lançant une opération baptisée « #RefugeesWelcome #WithOpenArms ».

La campagne, accompagnée du site internet www.refugees-welcome.be, propose au public « d’afficher sa solidarité avec les réfugiés, de se manifester et d’agir concrètement ».

Le message « Refugees Welcome » a déjà été partagé sous forme de badge virtuel sur quelque 600 photos de profil Facebook samedi. Un badge sera également distribué aux manifestations de soutien prévues.

Parallèlement, Amnesty International a développé un livret reprenant les dix préjugés les plus souvent entendus ainsi que des arguments pour les contrer.

« Nous sommes très heureux de cet élan de solidarité qui naît enfin pour les réfugiés. (…) Nous espérons, avec cette initiative, susciter un effet d’entraînement, et amener un plus grand nombre de personnes à se mobiliser, pour que les Belges, comme les Allemands, comptent parmi les citoyens européens prêts à ouvrir leurs bras aux réfugiés. »

La plateforme vise aussi à envoyer un appel en ligne au gouvernement, que chaque citoyen peut signer.

Depuis la semaine dernière, de nombreux bénévoles se pressent auprès des réfugiés dans le parc Maximilien. Ils sont environ 100 en permanence sur le campement. Des centaines de tentes ont été installées et l’aide est coordonnée sur internet, notamment via la « Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés ». Cette dernière accueille très favorablement le soutien du monde associatif. « Pour nous, toute initiative qui va dans le sens d’améliorer la situation des réfugiés est la bienvenue », souligne Elodie Francart, porte-parole de la plateforme citoyenne.

Si quelque 500 lits ont été installés dans un immeuble sur demande du fédéral, cela n’est pas « la solution appropriée et ne répond pas aux besoins primaires », dénonce par contre la plateforme. D’ailleurs, seules 14 personnes y ont passé la nuit. Les réfugiés « ne sont pas dans une logique de caprice », mais ces installations ne prévoient ni repas, ni douches et ne sont accessibles que de nuit. De plus, « aucune intimité n’est prévue, alors qu’il y a des familles », ajoute Elodie Francart. « A entendre le fédéral, on rend le camp trop agréable, parce qu’il y a de la musique, une école ou encore un cinéma plein air pour enfants. Mais ces gens dorment dehors, dans des conditions de vie précaires », tient à rappeler la coordinatrice de l’aide citoyenne.

« Il est nécessaire d’ouvrir pas moins de 1.000 nouvelles places d’accueil aux personnes en attente d’enregistrement à l’Office des étrangers, dans un lieu de vie et d’hébergement digne. »

Dans le parc Maximilien, les besoins sont encore importants en matelas de campement (type matelas en mousse) ou encore en couvertures et sacs à dos, conclut la plateforme.

Le 26 septembre, une marche citoyenne sera organisée dans les rues de la capitale pour « interpeller les politiques sur les conséquences de la politique migratoire ».

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