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Réforme de la fonction publique : le PS critique la méthode Bogaert

Le Vif

Le parti socialiste du Premier ministre Elio Di Rupo s’est fait l’écho ce jeudi, par la voix du sénateur Ahmed Laaouej, de certaines des critiques formulées dans la pétition signée par 38.000 fonctionnaires opposés à la réforme du secrétaire d’Etat Hendrik Bogaert.

Le sénateur PS Ahmed Laaouej a reproché au secrétaire d’Etat à la Fonction publique Hendrik Bogaert un manque d’implication dans la concertation, lui suggérant également de s’informer auprès des directeurs généraux des services publics Personnel et Organisation. Il y a clairement un problème de « méthode », a-t-il précisé dans les couloirs du Sénat.

Interrogé dans l’hémicycle par le sénateur PS, M. Bogaert a confirmé que les grandes lignes de sa réforme visaient à réaliser un effort d’économies mais également à revoir le modèle des carrières. Basé sur l’ancienneté, celui-ci devra désormais évoluer selon des procédures d’évaluation.

Hendrik Bogaert a admis que, signée par 38.000 fonctionnaires – « tout à fait inédit » et digne du « Livre des records », selon Ahmed Laaouej – la pétition avait un certain poids, mais, a-t-il suggéré, cela peut également vouloir dire que l’autre moitié de la fonction publique soutient la réforme. Le secrétaire d’Etat a également rappelé qu’à côté des mesures d’économies, des investissements étaient réalisés à la police, à la Douane, et dans les prisons.

Hendrik Bogaert a assuré agir en pleine concertation avec les syndicats. « Hier, j’ai présidé le Comité A (qui aborde les normes sociales de base pour l’ensemble de la fonction publique du pays), où sont représentés aussi bien les entités fédérées que l’Etat fédéral. Sur les six points à l’ordre du jour, quatre ont été approuvés par les syndicats (…) Dans l’après-midi, j’ai exposé mes plans sur les nouvelles carrières au Comité B (…) Les négociations reprennent dans une demi-heure. Il est donc bel et bien question de concertation sociale. Depuis le mois de janvier, des négociations ont lieu chaque mercredi ou vendredi », a-t-il dit.

Le secrétaire d’Etat n’a pas apaisé le sénateur socialiste. « J’attire vraiment votre attention sur le problème, monsieur le secrétaire d’Etat. La colère gronde, il faut vraiment apporter des réponses et celles-ci ne viendront que par une concertation sociale plus appuyée et plus respectueuse », a répliqué Ahmed Laaouej. Ce dernier a notamment exigé que l’évolution des carrières puisse reposer sur des « bases objectives ». Il a également insisté sur la nécessité de conserver une fonction publique « attractive » faute de quoi les agents, par exemple, au SPF Finances, risqueraient de partir pour le privé, ce qui mettrait à mal l’ambition du gouvernement de mieux lutter contre la fraude.

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