Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte (PS). © Belga

Radicalisation: la Fédération Wallonie-Bruxelles veut s’inspirer du modèle québécois

Rudy Demotte, le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, est parti pour une mission de cinq jours au Québec (Canada), rapporte la RTBF. Au centre de cette visite : la lutte contre la radicalisation.

Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles y visitera notamment le « Centre de Prévention de la Radicalisation menant à la Violence » , basé à Montréal. Ce centre est une première en Amérique du Nord. Le centre met en place une ligne téléphonique pour que les familles qui redoutent la radicalisation d’un proche en signalent les premiers signes.

La Fédération Wallonie-Bruxelles compte s’en inspirer pour instaurer un système similaire à Bruxelles. D’après la RTBF, le gouvernement s’est déjà mis d’accord sur le sujet et un centre du même genre devrait voir le jour sous peu en Belgique.

Durant sa visite, Rudy Demotte (PS) rencontrera aussi des professeurs d’université pour parler de la lutte contre la radicalisation. En effet, les universités québécoises unissent leurs connaissances autour du radicalisme au travers d’une chaire spécialisée, et ont servi ainsi de base à la création du Centre.

« Prévenir les comportements à risque »

Le « Centre de prévention de la radicalisation menant à la Violence » (CPRMV) a été inauguré à Montréal en novembre dernier. Sa mission est claire : « Renseigner, outiller et prévenir les comportements à risque ».

Le Centre emploie des personnes de secteurs différents : travailleurs sociaux, psychologues, mais aussi criminologues et professionnels de sciences politiques. Ce sont eux qui sont chargés de répondre aux appels de la ligne téléphonique, lancée le 9 mars 2015. Ils interviennent également auprès des familles préoccupées. La majorité des interventions se fait auprès des jeunes et de leurs parents.

L’organisation fait également de la sensibilisation et de la prévention, explique Radio Canada, qui a pu visiter les lieux. « La bonne manière de lutter efficacement contre le terrorisme, contre la radicalisation violente, c’est d’avoir à la fois une approche répressive, et surtout une approche préventive« , leur confie Herman Deparice-Okomba, directeur du CPRMV.

Le Centre veut prévenir la radicalisation violente dans sa globalité, et ne vise pas uniquement l’extrémisme islamiste. Par exemple, il a dû intervenir auprès de jeunes qui souhaitaient rejoindre les rangs des groupes qui combattent l’Etat islamique, précise son directeur.

Le gouvernement du Québec a prévu d’investir 1 million $ dans le projet sur les deux prochaines années.

(OL)

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