Quelque 10.000 ménages réclament une réforme des allocations familiales

La Ligue des familles a remis lundi midi une pétition signée par 10.000 familles à Céline Fremault, membre du Collège réuni de la Commission communautaire commune (COCOM) chargée des Allocations familiales, et à Maxime Prévot, ministre wallon de l’Action sociale. Celle-ci propose un nouveau modèle d’allocations familiales, dont le financement a été transféré aux Communautés et Régions depuis le 1er janvier.

La Ligue des familles suggère la suppression des rangs et une allocation unique autour de 160 euros, les allocations par enfant allant pour l’instant croissant selon l’agrandissement des ménages (environ 90 pour le premier, 160 pour le second et 250 pour le troisième). Elle remarque que ce sont les premiers enfants qui engendrent le plus de frais au moment où les couples ont le moins de ressources.

Elle propose un supplément d’environ 50 euros à partir de 14 ans et le maintien de suppléments pour les enfants handicapés et orphelins. Dans un souci de justice sociale, Delphine Chabbert, directrice de la Ligue des familles, recommande « des suppléments à 50 euros en fonction des revenus et non plus des statuts de chômeur, d’invalide et de pensionné, afin de prendre en considération les travailleurs pauvres qui sont souvent des femmes à temps partiel. Ce supplément social est en discussion, mais on ressent déjà un consensus pour la suppression des rangs, qui répond aussi à un enjeu de simplification. Notre système est un des plus compliqués d’Europe, avec environ 700 combinaisons possibles ». « C’est un droit de l’enfant », estime Céline Fremault.

« Le principe d' »un enfant = un enfant » me tient particulièrement à coeur. Notre volonté est donc de tendre vers un système de traitement égalitaire des enfants. Je suis par ailleurs extrêmement sensible à l’évolution des ménages: à l’augmentation du nombre de familles recomposées, au fait que 40% des mères seules vivent en dessous du seuil de pauvreté à Bruxelles… Le nouveau système devra faire preuve de réalisme, de pragmatisme et de modernité ». Des groupes de travail étudient actuellement la question, en tenant compte du principe de neutralité budgétaire.

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