Quelles chances ces réfugiés ont-ils sur le marché du travail? (en images)
L’un d’entre eux a demandé au photographe si ce reportage l’aiderait à trouver un emploi. « Ils espèrent tous trouver un emploi le plus rapidement possible » explique Telemans.
Jan Denys, spécialiste du marché du travail pour le bureau d’intérim Randstad commente leurs attentes et évalue leurs chances de trouver un emploi.
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Venu d’Afghanistan, Abdul Wahio Arabzada a 25 ans et possède un diplôme de gestionnaire de réseau. Il a exercé ce métier pendant six mois. Il parle bien anglais. Il rêve d’un emploi de programmeur. Jan Denys: « Beaucoup dépend de l’homologation de son diplôme. Son expérience est limitée, mais s’il acquiert les compétences manquantes, il a certainement ses chances. »
Venu d’Irak, Firas Mani a 39 ans et possède un diplôme de professeur d’anglais. Il travaillait comme professeur d’anglais, mais n’a pas le niveau d’un locuteur natif. Il rêve d’un emploi comme traducteur arabe-anglais. Jan Denys: « Ses chances de trouver un emploi comme enseignant et probablement aussi comme traducteur sont plutôt limitées. Il vaut mieux qu’il suive une formation pour une profession en pénurie. »
Hussam Kakeh vient de Syrie. Il a 21 ans et était en troisième d’année d’études d’ingénieur civil. Il rêve de poursuivre ses études. Jan Denys: « Si Hussam réussit à terminer ses études d’ingénieur civil, il aura de très belles opportunités sur le marché du travail. »
Venu d’Irak, Khaldoon Elbaghdadi a 31 ans et possède un diplôme d’ingénieur électronique. Il travaillait comme ingénieur et était journaliste régional pour un journal local. Il rêve d’un emploi dans le secteur informatique.
Jan Denys: « Beaucoup dépend de l’homologation du diplôme et de l’expérience, mais le secteur offre de belles perspectives d’avenir. »
Mahavva Traore vient de Guinée-Conakry. Elle a 32 ans et possède un master en économie. Elle travaillait dans le secteur financier et elle est parfaite bilingue français-anglais. Elle rêve d’un emploi dans le secteur financier. Denys: « Ses chances dépendent très fort de l’homologation de son diplôme et de son expérience. Ses connaissances du français sont un atout, même si le secteur financier offre un peu moins d’opportunités depuis 2008. »
Venue de Syrie, Mais Almosalm possède un diplôme d’esthéticienne, mais elle ne parle pas anglais. Elle travaillait comme mère d’accueil. Elle rêve d’un job dans un institut de beauté ou comme mère d’accueil. Jan Denys: « Le choix de mère d’accueil offre plus d’opportunités. Elle doit rapidement apprendre le néerlandais. »
Mohamed Ali Mohamed vient d’Irak. Il a 28 ans et faisait des études d’ingénieur informatique. Il rêve de terminer ses études ici et de trouver un emploi comme informaticien.
Jan Denys: « Si Mohamed réussit à terminer ses études ici, il aura de très belles opportunités sur le marché du travail. Il faudra aussi qu’il développe des réseaux locaux. »
Venu d’Irak, Mustafa Basim a 23 ans et possède un diplôme de « total quality management ». Il travaillait comme contrôleur en production et parle bien anglais. Il rêve d’un emploi comme contrôleur de qualité.
Jan Denys: « Il est difficile d’estimer lesquelles de ses connaissances sont utiles pour la vie d’entreprise belge. L’homologation du diplomatique pose également problème. Mais en principe, c’est une fonction qui a du potentiel. »
Venu d’Irak, Alrawi Omar a 44 ans et possède un diplôme d’ingénieur informatique. Il travaillait depuis 2001 comme responsable de réseau à l’état et parle parfaitement anglais.
Il rêve d’un emploi comme gestionnaire de réseau.
Jan Denys: « Outre l’homologation du diplôme, la valeur de l’expérience acquise est difficile à estimer. Vu son âge, de longues études en Belgique ne sont probablement pas la meilleure option. »
Venu de Syrie, Osamazaybaz Almosalm possède un diplôme de dentiste spécialisé en prothèses. Il possédait un cabinet indépendant et ne parle pas anglais. Il rêve d’un emploi de dentiste.
Denys: « Son parcours offre de belles opportunités, au besoin comme assistant. Mais il doit rapidement apprendre le néerlandais. Qu’en est-il de l’homologation de son diplôme? »
Venu de Pakistan, Tori Mustaq Hussain a 31 ans et possède un diplôme d’infirmier. Il travaillait comme infirmier et parle bien anglais.
Il rêve d’un emploi comme infirmier.
Jan Denys: « Si Tori peut homologuer son diplôme, ses chances sur le marché du travail seront très bonnes. il a intérêt aussi à apprendre le néerlandais le plus rapidement possible. »
Venu d’Iran Yasin Bahr a 33 ans et possède un diplôme d’enseignant. Il a travaillé pendant 11 ans comme institeur, mais ne parle pas anglais. Il rêve simplement de trouver du travail.
Jan Denys: « Yasin doit apprendre le néerlandais le plus rapidement possible et il ferait bien de suivre une formation professionnelle pour apprendre un métier en pénurie. «
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