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Que deviennent les guides qui ont aidé l’armée belge en Afghanistan ?

Vincent Genot
Vincent Genot Rédacteur en chef adjoint Newsroom

Les auxiliaires locaux de la Force internationale (ISAF) qui sont mis à la disposition de l’armée belge en Afghanistan sont considérés comme des espions par les talibans. Avec le départ de leurs troupes, plusieurs pays accordent l’asile à ces auxiliaires. Pas la Belgique.

De par leur bonne connaissance des réalités de leur pays, les auxiliaires locaux civils de la Force internationale (ISAF), en grande majorité des interprètes et des guides, rendent des services considérables à l’armée belge en Afghanistan. Cependant, et depuis de nombreuses années déjà, ces personnes considérées comme espions à la solde des « ennemis », sont assassinées par les talibans. « Parfois plusieurs mois après la fin de leur mission, explique la sénatrice PS, Fatiha Saidi, qui précise que le Royaume-Uni a déjà accordé l’asile à environ 700 d’entre-deux, la France, à environ 170 de ces travailleurs. »

D’après les chiffres du ministre de la Défense, depuis 2007, sur les 186 auxiliaires indispensables à la bonne mission de l’armée belge en Afghanistan, 18 ont introduit une demande d’asile à la Belgique. Selon la Fatiha Saidi, à ce jour, aucun dossier n’a encore été traité.

A une question posée par la Sénatrice PS, en séance plénière du 24 octobre, la ministre de l’Asile, Maggie De Block, a répondu que ces dossiers seraient traités comme tout autre en tenant compte du risque encouru. Une réponse peu satisfaisante aux yeux de la Sénatrice qui se demande comment « la Belgique peut-elle abandonner ces personnes et leur famille à l’ennemi et prendre le risque de les voir se faire assassiner par les talibans » ?

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