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Quatre partis francophones affirment leur soutien à une presse indépendante

Les menaces sur un rédacteur en chef, un administrateur délégué d’un organe de presse ou un journaliste sont « inadmissibles », écrivent dimanche le cdH, Ecolo, le MR et le PS dans un communiqué de presse commun.

La semaine dernière, lors de l’élection de leurs représentants à la Société des Rédacteurs (SDR), les Editions de l’Avenir ont pris une position ferme pour la défense de l’indépendance des rédactions. « Ceux qui ont été amenés à traiter de l’actualité autour de Publifin-Nethys, et continuent de le faire avec mesure et impartialité, méritent d’être placés sur la liste vertueuse de ceux qui appliquent au quotidien l’indépendance rédactionnelle », écrivent les nouvelles instances.

Le Vif/L’Express avait fait état de tentatives de pression de Nethys sur la rédaction des Editions de l’Avenir et son rédacteur en chef Thierry Dupièreux durant l’affaire Publifin. Réagissant aux informations de pression de Nethys sur les Editions de l’Avenir, les quatre partis francophones soulignent que ces tentatives de censure doivent faire l’objet de sanctions « plus clairement définies ».

Dans leur communiqué commun, rédigé à l’initiative du chef de groupe cdH au parlement de Wallonie Dimitri Fourny, les démocrates humanistes, Ecolo, le MR et le PS déplorent des faits « extrêmement graves dans un régime démocratique » car ils menacent l’indépendance rédactionnelle d’un quotidien. Une mission essentielle d’un organe de presse et donc de son propriétaire est de garantir l’indépendance des rédactions et des rédacteurs dans le respect de la déontologie, réaffirment-ils « avec force ».

« Cette obligation s’impose d’autant plus impérativement lorsque l’organe de presse ou son propriétaire est public », ajoutent-t-ils.

Les formations politiques prennent l’engagement de « défendre la liberté de la presse ». Elles comptent relancer le débat sur les initiatives à prendre afin de « garantir au mieux les conditions économiques qui permettent aux organes de presse d’exercer leur liberté ».

Lors de l’assemblée générale extraordinaire du 30 août dernier, de nouveaux administrateurs, dont Stéphane Moreau, ont par ailleurs été nommés au sein du conseil d’administration du journal. Les mandats sont exercés à titre gratuit, précise le document publié fin octobre dans le Moniteur belge. Une réunion du conseil d’administration est attendue dans les jours qui viennent.

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