Paul-Émile Mottard © BELGA/Nicolas Lambert

Publifin : Une majorité des dossiers de remboursement sont réglés ou en passe de l’être

A ce jour, près de 90 %, voire 95 %, des dossiers ouverts dans le cadre de la procédure de remboursement sur base volontaire des rémunérations indûment perçues au sein des anciens comités de secteur de Publifin sont réglés ou en passe de l’être, a précisé jeudi soir Paul-Emile Mottard, président du Conseil d’Administration de Publifin, à l’occasion de l’Assemblée Générale extraordinaire.

A ce jour, près de 90 %, voire 95 %, des dossiers ouverts dans le cadre de la procédure de remboursement sur base volontaire des rémunérations indûment perçues au sein des anciens comités de secteur de Publifin sont réglés ou en passe de l’être, a précisé jeudi soir Paul-Emile Mottard, président du Conseil d’Administration de Publifin, à l’occasion de l’Assemblée Générale extraordinaire.

Lors de l’assemblée générale extraordinaire, le président a fait le point, face aux représentants des actionnaires présents, sur les actions mises en oeuvre depuis l’installation du nouveau CA de Publifin le 30 mars dernier. Il a ainsi évoqué la mise en oeuvre d’un plan de remboursement, comme souhaité par la commission d’enquête parlementaire Publifin. Le CA a ainsi opté pour un processus de remboursement sur base volontaire. Les montants à rembourser ont été fixés sur base du taux de présence effective des membres des anciens comités de secteur et une pénalité supplémentaire a été appliquée pour les présidents. « Nous avons entrepris les démarches pour que les remboursements volontaires se fassent avant fin 2017. Des contacts ont été pris pour définir des conventions avec les différentes personnes. A ce jour, près de 90 %, voire 95 %, des dossiers sont réglés ou en passe de l’être », a expliqué Paul-Emile Mottard, ajoutant que le CA examinera prochainement les mesures à prendre envers « ceux qui ne se sont pas manifestés positivement ». La voie qui sera suivie sera sans doute celle de l’action au civil

Une avance de trésorerie de plus de 33 millions d’euros

Une avance de trésorerie de plus de 33 millions d’euros était inscrite à l’ordre du jour de l’assemblée générale ordinaire. Ceci fait suite à l’arrêté d’improbation des comptes 2015 par la tutelle pour des raisons directement liées aux rémunérations indûment perçues au sein des anciens comités de secteur, a indiqué Paul-Emile Mottard.

Cet arrêté d’improbation a des conséquences importantes puisqu’il empêche la présentation des comptes 2016 à cette AG et, par conséquent, de verser les dividendes aux associés. Raison pour laquelle, afin d’assurer « le bon fonctionnement des associés », il a été proposé de procéder à une avance de trésorerie correspondant à 90 % du dividende estimé de l’exercice 2016. Par ailleurs, une créance de plus de 282.000 euros a été inscrite dans les comptes 2016. Ce montant correspondant à la somme totale réclamée aux anciens membres des comités de secteur. Ces écritures comptables ayant été réalisées après concertation avec la tutelle, une nouvelle assemblée générale se tiendra en février 2018 afin de revoter les comptes 2015, qui n’ont pas été modifiés, et voter les comptes 2016 sur base desdites écritures comptables. Claude Eerdekens, bourgmestre d’Andenne, a pris la parole pour exprimer le vote négatif de sa ville, notamment à l’égard de l’avance de trésorerie et du plan stratégique. « Les lampistes vont rembourser alors que les responsables du gâchis vont s’en tirer en faisant payer les autres à leur place », a-t-il dénoncé, rappelant qu’il a déposé plainte, au nom de sa ville, dans les mains du procureur général de Liège Christian De Valkeneer. « Je lui ai dit que je veux que les cerveaux soient poursuivis. Le cerveau, c’est Moreau! Et comment peut-on croire que Mme Bayer n’était pas au courant que l’on payait des gens à ne rien faire? « , a-t-il ajouté. Le président, Paul-Emile Mottard, a répondu qu’il n’y aura pas de tabou à l’égard de Stéphane Moreau. « La question des rémunérations sera posée », a-t-il assuré. L’AG a également été amenée à acter le retrait de la commune d’Uccle en tant qu’associée.

Contenu partenaire