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Prison de Saint-Gilles : « des arrestations sans fondements »

L’arrestation de trois membres de la prison de Saint-Gilles ordonnée dimanche par le juge d’instruction Wim De Troy, a été jugée sans fondements par la direction générale des Etablissements pénitentiaires (DG EPI). Les membres de la prison ont agi avec professionnalisme.

La Direction générale des Etablissements pénitentiaires a estimé mardi dans un communiqué que « l’arrestation » dimanche de trois membres de la prison de Saint-Gilles, ordonnée par le juge d’instruction Wim De Troy, n’avait aucun fondement et demande « qu’une réponse appropriée y soit apportée ».

La DG EPI estime que les membres de la prison ont agi avec professionnalisme en respectant les procédures en vigueur. D’après la direction générale, les trois membres du personnel ont été privés de leur liberté dimanche à 18h05 et libérés à 20h20. Ils ont été obligés de remettre leurs clés et GSM, et ont été menacés d’être menottés avant d’être amenés à Zaventem par la police.

Pas d’exception dans l’application des règles

Au sujet de l’incident même, la DG EPI considère que les règles et procédures de sécurité visant l’accès aux prisons sont applicables à tous, y compris au directeur, au ministre ou au juge d’instruction. Toute personne qui désire pénétrer dans l’établissement doit être soumise à un détecteur de métal et au rayon X. Il est également en principe interdit de se garer dans la cour intérieure de l’établissement. Seul le directeur peut accorder une exception et ce n’était pas le cas dimanche dernier. Le juge Wim De Troy a pourtant voulu échapper aux deux mesures.

Des évasions en diminution

Les règles et les procédures ont été récemment renforcées dans le cadre de la lutte contre les évasions. Le nombre d’évasions en 2010 est descendu à trois, « un chiffre historiquement bas », souligne la DG EPI. « Les procédures n’empêchent nullement le juge d’instruction d’exécuter ses devoirs en toute liberté et indépendance. Le fait qu’un juge d’instruction essaye d’échapper aux contrôles est dès lors totalement inacceptable », conclut la direction générale.

Le Vif.be, avec Belga

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