. © Recupel

Près d’un tiers des déchets électroniques restent introuvables en Belgique

Trente pour cent du volume total des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) sur le marché belge sont introuvables, ressort-il mercredi d’une étude Deloitte commandée par l’organisation de collecte et de recyclage des déchets Recupel.

Celle-ci plaide donc pour une meilleure entente entre les acteurs du secteur pour atteindre l’objectif européen de 65% d’appareils récupérés.

« La Belgique n’est pas un mauvais élève », nuance Recupel, mais elle doit encore s’améliorer, alors que seule la moitié des DEEE mis sur le marché sont effectivement récoltés.

En 2016, 45% des appareils usagés ont ainsi été gérés par Recupel, auxquels s’ajoutent ceux déclarés par une dizaine d’entreprises dans le cadre de leurs plans individuels, via l’outil de reporting BeWeee (régi par les trois autorités régionales et destiné aux acteurs du secteur qui ne sont pas partenaires de Recupel) et via les registres des déchets des entreprises. Au total, 48,44% sont ainsi enregistrés, ce qui correspond à près de 129 kilotonnes de DEEE.

À ce chiffre s’ajoutent 20% de déchets collectés mais non rapportés. Concrètement, il s’agit principalement d’appareils démantelés illégalement chez les ferrailleurs locaux (machines à laver, lave-vaisselles, frigos, etc.) et d’appareils encore fonctionnels (équipements informatiques) vendus en seconde main à l’étranger. Problème: ils échappent à la dépollution et gardent ainsi leurs substances nocives extrêmement dangereuses pour l’environnement.

Restent donc ces 30% de déchets introuvables. « Malheureusement, nous ne disposons que de très faibles informations sur ces flux non documentés », déplore Recupel. « La mise en place d’un système d’enregistrement permettrait de contrer ces flux invisibles. » Rapporter le volume exact des DEEE devient en effet une nécessité pour un recyclage et une réutilisation correctes, insiste l’organisation.

L’association appelle dès lors à la coopération entre les différentes parties prenantes (centres de réutilisations, douanes, etc.) pour instaurer des mesures concrètes et contraignantes qui permettraient de ramener ces invisibles dans la lumière.

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