Près d’un bénéficiaire sur 3 des CPAS wallons remis dans une forme active d’insertion

Au 1er janvier 2017, les 262 CPAS wallons avaient remis 22.396 personnes dans une forme active d’insertion, un chiffre en hausse de 37% par rapport à 2014, derniers chiffres disponibles, ressort-il de la Radioscopie 2018 des politiques d’insertion, publiée mercredi par la fédération des CPAS wallons.

Ces formes actives d’insertion passent par un emploi, par des études ou par le suivi de formations. Dans le détail, 7.000 personnes, dont 5.800 sous contrat ‘article 60’, bénéficiaient d’un emploi le 1er janvier 2017, un chiffre en hausse de 26% par rapport à 2014. Parallèlement, 10.188 bénéficiaires du CPAS suivaient des études, dont 32% étaient inscrits dans l’enseignement supérieur non-universitaire et 14% dans l’enseignement universitaire. Enfin, 5.208 personnes suivaient une formation, dont 27,5% au sein-même d’un CPAS.

« Le public des CPAS wallons augmente mais le public remis en insertion active progresse plus rapidement encore », s’est félicité Alain Vaessen, le directeur général de la fédération des CPAS.

Début 2017, 63.747 personnes bénéficiaient en effet d’un revenu d’insertion et 3.407 personnes d’une aide sociale équivalente, un chiffre en hausse de 29% par rapport à 2014. Dans le même temps, 4.485 travailleurs ‘pauvres’ percevaient un complément de revenus de la part d’un CPAS, dont 20% d’étudiants.

« Ces chiffres montrent que les CPAS travaillent dans des conditions de plus en plus difficiles, avec des moyens réduits et un public de bénéficiaires sans cesse croissant », a poursuivi Alain Vaessen selon qui le refinancement des centres publics, à partir de 2015, « a été une bulle d’air mais est resté insuffisant et sans commune mesure avec l’afflux croissant du public s’adressant aux institutions. »

Dans ce contexte, la fédération des CPAS plaide pour « le maintien et même l’amplification des moyens alloués à l’insertion socioprofessionnelle », ce qui passe notamment par le renforcement des dispositifs ‘article 60’ et ‘article 61’, qui permettent aux CPAS d’offrir à un public fragilisé une expérience professionnelle.

Elle réclame enfin, pour les publics très éloignés de l’emploi, le développement des moyens dédiés aux services d’insertion sociale et aux politiques de maintien de la dignité humaine.

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