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Près d’un Belge de plus de 65 ans sur cinq vit sous le seuil de pauvreté

Le nombre mensuel de pensionnés percevant un revenu d’intégration sociale (RIS) tous les mois a connu une diminution, passant de 5.710 en 2012 à 5.161 à 2014.

Près d’un Belge de plus de 65 ans sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, soit 18,4% d’entre eux contre 15,1% de l’ensemble de la population. Afin de soutenir financièrement ces personnes fragilisées, une ‘garantie de revenus pour personnes âgées’ (GRAPA) a été mise sur pied en 2001 par le gouvernement.

Environ 100.000 personnes ne percevant pas de revenus ou de pension suffisants peuvent de la sorte bénéficier d’une intervention supplémentaire. Plus de la moitié des seniors (55%) qui atteignent l’âge légal de la retraite bénéficient de ce filet de sécurité, et passent du revenu d’intégration vers la GRAPA, ou vers une pension le premier mois de leurs 65 ans.

Près de huit dossiers sur dix sont en ordre durant le premier semestre de leurs 65 ans, et 14,2% perçoivent encore un revenu d’intégration pendant plus d’un an. C’est pourquoi le président du SSP IS, Julien Van Geertsom, remarque que « le dernier filet de protection sociale des CPAS fonctionne ».

Car lorsque la GRAPA est refusée, le CPAS entreprend les démarches nécessaires pour soutenir financièrement ces personnes et régulariser leur dossier. Le SPP IS relève que davantage de femmes de plus de 65 ans bénéficient du revenu du RIS (63%) par rapport aux autres tranches d’âge (53%).

Cette prévalence s’explique selon le SPP IS par le fait que les carrières des femmes sont plus atypiques ou incomplètes et que leur pension s’avère donc insuffisante. Les bénéficiaires âgés non-européens sont également légèrement surreprésentés, à savoir près de 4 personnes sur 10 contre moins de 2 personnes sur dix dans la population générale recevant un RIS.

Enfin, le service public remarque que neuf bénéficiaires âgés sur dix étaient déjà connu des services du CPAS avant leurs 65 ans.

Depuis septembre 2013, le RIS équivaut à 545 euros pour les cohabitants, 817 euros pour les personnes isolées, et 1090 euros pour les chefs de ménages.

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