Paul Magnette © BELGA

Première réunion du gouvernement wallon depuis le coup de force du cdH

Le gouvernement wallon s’est réuni à l’Elysette jeudi matin, pour la première fois depuis que le cdH a divorcé le 19 juin dernier du PS, dans une ambiance froide mais avec le souci de continuer à assurer certaines politiques.

« Le moment le plus étrange fut le bonjour, on aurait dit des époux séparés qui se revoyaient pour la première fois », a commenté l’un des participants.

Le gouvernement wallon est toujours de plein exercice. Pas plus que les exécutifs des autres entités fédérées, il ne peut chuter en démissionnant avant la fin de la législature. Seule l’instauration d’une nouvelle coalition peut le remplacer, par le biais d’une motion de méfiance constructive au parlement, voire par le refus d’une motion de confiance qu’il réclamerait au même parlement.

Jeudi dernier, les ministres ne s’étaient pas réunis. Ils avaient travaillé de manière électronique. Le gouvernement s’était alors réduit à quelques points techniques, mais il avait quand même permis d’ouvrir la voie au déblocage de l’impasse à la gobeleterie Durobor (Soignies).

La réunion de ce jeudi n’aura duré que quelques dizaines de minutes, le temps d’approuver les « points A » de l’ordre du jour, qui ne nécessitent pas d’arbitrages politiques.

Les ministres ont aussi abordé les résultats du comité de concertation, et brièvement évoqué les grands dossiers: le paquet allocations familiales (que le vice-président cdH Maxime Prévot compte déposer au gouvernement avant le 20 juillet prochain), l’assurance-autonomie, ainsi que la réforme fiscale, dont la suppression de la télé-redevance.

L’incertitude est telle dans les rangs du PS (« on ne sait pas si le mariage MR-cdH va réussir ») comme chez les humanistes (où la fragilité d’une majorité d’un siège avec le seul MR constitue la principale pierre d’achoppement à une alliance de centre-droite) que chacun tient à montrer qu’il reste un partenaire responsable.

Dès lors, l’approbation des textes sur les allocations familiales n’est pas exclue côté PS, où l’on attend aussi des gestes du cdH sur la fiscalité. Le tout étant, pour les centristes, de ne pas mettre du sable dans l’engrenage des pourparlers avec les autres partis, MR en tête.

Contenu partenaire