.

Pouvoir d’achat: les chômeurs et les pensionnés, grands perdants de l’ère Michel

Le Vif

La population active a souvent gagné en pouvoir d’achat au cours de la dernière législature. Mais ce n’est pas le cas des chômeurs de longue durée ou des retraités dont le pouvoir d’achat a à peine progressé, tandis que celui des personnes à petite retraite s’est même dégradé, ressort-il mardi de l’analyse d’économistes de la KU Leuven, qui ont été mandatés par la VRT pour étudier l’impact de la politique du gouvernement fédéral sur le pouvoir d’achat des différentes catégories de revenus.

Dans une étude datant de l’année dernière, les économistes André Decoster et Toon Vanheukelom avaient déjà analysé les effets de la politique gouvernementale sur les différentes catégories de revenus, sans toutefois faire de distinction entre les travailleurs, les chômeurs et les pensionnés.

Il en était ressorti que c’était principalement la classe moyenne supérieure qui avait vu son pouvoir d’achat progresser. « Les travailleurs ont grandement bénéficié de la réduction d’impôt grâce au tax-shift », a indiqué M. Decoster. En moyenne, ils gagnent 4,4% en pouvoir d’achat. Les travailleurs à bas salaire gagnent davantage (+7%) que ceux avec un salaire moyen (+5,4%) ou un salaire élevé (+2,3%). Si l’on se penche sur les revenus du ménage, ce sont principalement les familles de la classe moyenne supérieure qui gagnent en pouvoir d’achat.

Les chômeurs de courte durée, qui trouvent un emploi après moins d’un an, voient également leur pouvoir d’achat se gonfler (+4,5%).

Au contraire, les chômeurs de longue durée et les retraités ne profitent que d’un gain limité en termes de pouvoir d’achat. Ainsi, les demandeurs d’emploi qui ne travaillent pas depuis plus d’un an gagnent en moyenne 0,8%, et les retraités à peine 0,2%. Les retraités avec une petite pension voient même leur pouvoir d’achat se dégrader, selon la VRT.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire