Réception du sommet de l'Otan au Cinquantenaire : le déclencheur de travaux trop vite exécutés. © belgaimage

Pourquoi le site du Cinquantenaire peut dire merci à Donald Trump

Nicolas De Decker
Nicolas De Decker Journaliste au Vif

Depuis de longues années déjà, le personnel – et le public – dénonce l’état du site du Cinquantenaire, à Bruxelles, propriété de la Régie des bâtiments.

Or, entre avril et juin 2018, et pour un total de 424 920 euros, la Régie a fait réaliser une série d’interventions au musée Art et Histoire. L’escalier a été nettoyé et rejointoyé, les verrières et coupoles ont été nettoyées, certaines salles été repeintes, les sanitaires remis à neuf, le jardin japonais a été rafraîchi, et l’échafaudage qui ceignait la salle d’entrée du musée a été enlevé pour y installer des instruments de mesure (et un filet de protection) qui permettra  » d’élaborer un plan de restauration  » du dôme, dit-on à la Régie.

Ce ne sont pas les demandes répétées des employés, de la direction et du public qui ont motivé ce rapide investissement, mais bien… Donald Trump et ses homologues. Les travaux ont en effet été dépêchés dans l’urgence, une fois la décision prise d’organiser la réception VIP du sommet de l’Otan, en juillet dernier, au Cinquantenaire.  » En effet, ils ont bien été liés à ce sommet, mais effectués en collaboration avec les occupants du site « , avoue Johan Vanderborght, porte-parole de la Régie. Mais l’urgence a ses limites : les chefs d’Etat et de gouvernement partis et les collections replacées, les dalles de l’escalier ont recommencé à branler et les toilettes se retrouvent beaucoup trop souvent bouchées. Tant que le dôme ne s’effondre pas…

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