Quentin le Bussy

Pour que Liège soit candidate à l’organisation des prochains championnats du monde de cyclisme

Quentin le Bussy Citoyen liégeois et amoureux du vélo

Ce week-end la ville de Ponferrada en Espagne verra la prestigieuse tunique arc-en-ciel changer de propriétaire, et ce pour une année entière. Maillot distinctif reconnaissable entre tous, il désigne le champion du monde de cyclisme sur route professionnel.

Ce sera, tout à la fois, la clôture et le point d’orgue d’une semaine consacrée à l’un des sports les plus populaires au monde, et dans toutes ses dimensions : individuel ou collectif, hommes et femmes, juniors et seniors, contre-la-montre et épreuve en ligne.

Il me semble opportun, possible et souhaitable que la Ville de Liège, associée à la Province, se porte candidate pour organiser sur son sol cet événement à portée internationale dans un futur proche, à savoir 2017 ou 2018. Tout ceci pour plusieurs raisons, qui tiennent autant au contexte international qui préside à ce genre d’attribution qu’à Liège elle-même.

Depuis les années 50 la Belgique a organisé ce type d’épreuve avec régularité : sept occurrences en 64 ans, or nous n’avons plus rien organisé depuis 2002, une éternité à l’aune de la longueur des carrières des sportifs et de notre propre histoire. Qui plus est, il faut remonter aux temps héroïques – 1975 – pour trouver trace d’un tel événement sur le sol wallon. Depuis 2002 la grande majorité des nations historiques de la Petite Reine ont accueilli un championnat, parfois même à plusieurs reprises, et de nombreux pays nouveaux dans le monde du cyclisme comme ce sera le cas dans deux prochaines éditions : aux États-Unis en 2015 et au Qatar en 2016. La règle non écrite de rotation des continents, que l’on connaît également pour les JO ou les « Mondiaux » dans tous les sports, ainsi que les différents constats posés indiquent donc qu’une fenêtre d’opportunité s’ouvre devant nous. A nous – belges, wallons, liégeois – de la saisir en contactant la Ligue Vélocipedique Belge (RLVB), puis l’Union Cycliste Internationale (UCI) sur base d’un dossier solide et étoffé.

Après la non-candidature au titre de capitale européenne de la Culture 2015 malgré l’enthousiasme populaire (c’est du passé, n’y revenons pas). Après la mobilisation remarquable et l’engouement formidable autour de Liège Expo 2017 – même s’il s’acheva sur une déconvenue – voici, je le pense sincèrement, une occasion immanquable de mettre sur pied, à Liège, un événement de portée quasi universelle auquel nous aspirons, collectivement et légitimement, depuis de longues années.

A cet événement long de près de dix jours, profitable tant pour le tourisme que pour le rayonnement de notre région, moins onéreux qu’une exposition internationale, mais bénéficiant d’une exposition mondiale et prolongée, nous pourrions offrir non seulement un parcours urbain vallonné, mais aussi une véritable diversité de paysages et de déclivités, fournissant des circuits variés et spectaculaires pour toutes les épreuves. Pour tous les amateurs de vélo, ce serait enfin l’occasion de saluer, sur le vélo ou comme jubilé l’avenir seul pourra nous le dire, la carrière d’un champion bien d’ici dont le rayonnement dépasse de loin nos frontières, ancien porteur du maillot irisé : Philippe Gilbert.

Les championnats du monde de cyclisme à Liège? Une l’occasion rêvée de se projeter dans une dynamique d’intégration du vélo au quotidien

Liège dispose d’une grande expérience en matière de cyclisme – Liège-Bastogne-Liège « La Doyenne », étapes ou grands départs des trois Grands Tours… – mais également d’accueil international comme nous en avons encore fait la preuve en août, que ce soit dans le chef des autorités, que de l’offre hôtelière, voire culturelle, et de loisirs. Pour Liège ce serait aussi le momentum idéal pour mettre avant ses réalisations : centre-ville rénové, Guillemins, CIAC, Tram devenu réalité… Ce serait aussi l’occasion rêvée de se projeter in concreto dans une dynamique d’intégration du vélo au quotidien, avec des objectifs nettement définis et des moyens pour y parvenir : une véritable politique publique « vélo pour tous ». Alors, les « Géants de la Route » bientôt en Cité Ardente ? Chiche.

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