Marie-Christine Marghem, Didier Reynders, Willy Borsus, Charles Michel, Valerie De Bue et Jean-Luc Cruckeau congrès du MR le 12 septembre 2019 à Namur © belga

Pour les élus locaux, le MR a besoin d’un projet progressiste

Une quarantaine d’élus locaux du MR réclament un « nouveau projet progressiste » pour leur parti. Ils appellent notamment à un réinvestissement des libéraux francophones dans les villes.

Le 1er novembre, le vice-Premier ministre et ex-président du parti, Didier Reynders, rejoindra la Commission européenne. Le 1er décembre, ce sera au tour du Premier ministre et actuel président, Charles Michel, de prendre la présidence du Conseil européen. Au mois de novembre, le MR élira un nouveau président.

Plusieurs noms de candidats sont cités: le ministre des Indépendants, Denis Ducarme, le délégué général du parti, Georges-Louis Bouchez, ou encore le député-bourgmestre de Crisnée, Philippe Goffin. « Notre parti doit prendre de la hauteur et se doter de nouvelles fondations. Le départ de plusieurs de nos leaders pour de hautes fonctions européennes et l’élection à venir du nouveau président appellent notre formation à prendre le temps de la réflexion », disent ces élus locaux, parmi lesquels on retrouve Georges Verzin (Schaerbeek) et Louis Maraite (Liège), dans une tribune libre publiée par La Libre. « Nous attendons des différents candidats et des instances du parti l’organisation d’un vrai débat d’idées en lieu et place de questions de personnes ».

Ces élus mettent en avant les axes qui doivent à leurs yeux structurer le projet des Réformateurs: défense de la liberté d’expression et d’entreprendre, dépénalisation de l’IVG, réduction des inégalités, investissements en matière de recyclage et lutte contre le gaspillage, impartialité de l’Etat et primauté du droit sur la foi ou encore un programme social qui prenne en compte la cohésion sociale des grandes villes. La plupart de ces élus sont issus de grandes agglomérations, des endroits où les libéraux sont souvent à la peine si l’on examine les résultats des dernières élections. « Les villes abriteront bientôt 80% de la population. Le MR doit s’y réinvestir et prendre en compte tous les enjeux liés à leur diversité, l’exode des classes moyennes vers les périphéries, sous peine de ne plus être qu’une expression politique marginale », disent-ils avant d’insister sur « l’urgence à redéfinir (…) un nouveau projet politique progressiste ».

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