Un migrant au parc Maximilien. © Belga

Pour les associations, « la collaboration avec le régime soudanais doit cesser »

« Notre gouvernement et le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, Theo Francken », doivent assumer « leurs responsabilités », clament mercredi Amnesty International, le CNCD 11.11.11, son homologue néerlandophone 11.11.11 et Vluchtelingenwerk Vlaanderen.

Les quatre associations appellent une fois de plus à l’arrêt de la coopération avec le régime soudanais après la publication de témoignages affirmant que des Soudanais qui ont été renvoyés ces derniers mois depuis la Belgique ont été maltraités et enfermés à leur retour au pays. Tous avaient rencontré précédemment l’équipe d’identification invitée par M. Francken.

« Nous continuons d’exiger de notre gouvernement et du secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, Theo Francken, qu’ils assument leurs responsabilités. Cela signifie qu’ils doivent garantir qu’aucun individu ne sera détenu ou renvoyé vers son pays d’origine sans qu’une enquête individuelle et approfondie ne soit menée sur les risques de torture ou d’autres violations des droits humains (en vertu du principe de non-refoulement, article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme) », exhortent les associations.

« En outre, la coopération actuelle avec le régime soudanais qui viole massivement les droits humains est inacceptable et dangereuse. Elle doit donc cesser. »

De son côté, Theo Francken dit souhaiter qu’une enquête soit ouverte pour savoir si les migrants renvoyés vers le Soudan ont été torturés. « Pour l’instant, nous n’avons pas reçu de signal que cela se produisait, pas même de la part de l’ONU. » La torture ne peut cependant être tolérée en aucun cas, estime M. Francken. « S’il apparaît qu’ils sont en effet torturés, c’est un gros problème », réagit-il encore. « Alors, personne ne sera renvoyé. »

Contenu partenaire