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Pour les agriculteurs wallons, la réponse de l’Europe est « totalement insuffisante, inacceptable, méprisante »

La réponse apportée par l’Europe à la mobilisation massive des agriculteurs, lundi à Bruxelles, est « totalement insuffisante, inacceptable, méprisante », a indiqué mardi dans un communiqué la Fédération wallonne de l’Agriculture (FWA), satisfaite du degré de mobilisation de ses membres.

« Toutes les organisations venues d’Europe ne revendiquaient qu’une chose: des prix rémunérateurs et stables pour les agriculteurs, quelles que soient les productions agricoles. »

Les ministres européens de l’Agriculture, réunis lundi en conseil extraordinaire, se sont quittés sans dégager d’accord sur des mesures d’aide au secteur agricole. Ils se reverront mardi prochain à Luxembourg.

La Commission européenne, de son côté, a annoncé qu’elle débloquait 500 millions d’euros d’aide d’urgence pour les agriculteurs, en particulier les producteurs laitiers. « Une proposition dérisoire », selon la FWA. « Nous étions à Bruxelles, non pas pour une aumône, mais pour des mesures structurelles qui visent à assurer la viabilité économique de nos entreprises agricoles. »

Les rangs du European Milk Board (EMB) étaient également déçus, qualifiant les mesures annoncées de « poudre aux yeux ». « Les décisions prises par les décideurs politiques passent clairement à côté du problème », relevant aussi le caractère structurel de la crise actuelle. « Les producteurs venus de partout en Europe n’ont pas manifesté pour des subsides, mais pour l’introduction d’un instrument de crise permettant de résoudre la cause du problème, soit la surproduction sur le marché européen », affirme le Comité directeur de l’EMB. « L’annonce timide des institutions européennes qu’à l’avenir l’on réfléchirait également à des instruments permettant de réduire la volatilité des prix doit rapidement être mise en oeuvre », ajoute-t-il.

La FUGEA (Fédération Unie de Groupements d’Eleveurs et d’Agriculteurs) a, elle, souligné la situation pénible vécue actuellement par les petits agriculteurs. « La destinée des fermes familiales n’a pas changé ces dernières 24 heures: disparaitre, pour céder la place à des géants, prétendument mieux adaptés au marché ».

Les producteurs de lait comptent continuer leurs actions

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